Un incendie s'est déclaré dans la matinée du mercredi 28 octobre 2015 dans une cour commune, sise au secteur n°1 de Ouahigouya, faisant d'importants dégâts matériels.
Il était un peu plus de dix heures, lorsque nous arrivions devant la cour où a eu lieu un incendie, hier matin à Ouahigouya. Une foule de badauds massés à la devanture du domicile était en train de satisfaire leur curiosité. Le regard médusé, chacun spéculait sur l'origine du sinistre. Les soldats du feu, eux, s'affairaient, à l'aide de deux véhicules d'intervention, à lutter contre les flammes. Dans la cour, se trouvent deux minivillas et un bâtiment à trois chambres-salons, communément appelé "célibatorium". C'est plus précisément la pièce du milieu, qui a subi la furie des flammes. Le propriétaire de cette maison, François de Paul Coulibaly, qui ne s'en revenait toujours pas explique : ‹‹ Ce matin, j'ai été le dernier à quitter la maison après le départ des enfants à l'école. Et c'est de mon lieu de travail qu'on m'a appelé aux environs de dix heures moins le quart, pour m'informer que la maison a pris feu ››. Accouru, M. Coulibaly est allé trouver son matériel parti en fumée. Rien n'est sorti de la chambre qui semble être le foyer, d'où est parti l'incendie. Quant au matériel du salon, il a été partiellement consumé. Envahies par la fumée, les maisonnettes voisines ont été aérées pour limiter les dégâts. Celles-ci n'ont pas été touchées par les flammes. Au bout de quelques minutes, la promptitude et la combativité des sapeurs-pompiers ont eu raison de l'incendie. Ils ont dit ne pas pouvoir donner pour l'instant les raisons du sinistre. La victime, elle aussi, est restée jusque-là sceptique. Instituteur principal en service à Tangaye (à 15 kilomètres à l'Ouest de Ouahigouya), M. Coulibaly s'interroge encore sur ce qui lui est arrivé. Ayant cru au départ que tout est parti de ses bouteilles de gaz, il s'est rendu compte par la suite qu'il n'en est rien. ‹‹ Quand on a fait sortir la cuisinière, on a constaté que la bouteille de gaz n'était pas ouverte et le foyer n'est pas brûlé ››, a-t-il indiqué. Au total trois bouteilles de gaz dont deux vides étaient dans la maison mais aucune n'a brûlé, à en croire la victime. M. Coulibaly avait-il des appareils branchés quand il quittait la maison? A cette question, celui-ci répond par la négative. ‹‹Hormis les bouteilles de gaz, il n'y avait pas d'appareils électriques dans cette maison que j'ai louée pour les enfants. Tous mes appareils se trouvent dans la grande maison ››, a-t-il étayé. En attendant les investigations des techniciens pour situer davantage l'origine du feu, tout porte à croire qu'il s'agit d'un court-circuit. Toutefois M. Coulibaly s'est réjoui du fait qu'il n'y ait pas eu de perte en vie humaine. Une équipe de la SONABEL est allée faire le constat tandis que les voisins ont défilé pour apporter du réconfort aux victimes. Au moment où nous quittions les lieux à 10h50, tout était maîtrisé par les soldats du feu. En rappel, Ouahigouya connaît ces derniers temps des coupures intempestives de courant dues à des pannes de groupes électrogènes au niveau de la SONABEL. Et les responsables de cette structure conseillent fortement à la population de débrancher tout appareil électrique avant de quitter la maison.
Mady KABRE