L’Ecole nationale des régies financières (ENAREF) tient, du 14 au 15 mai 2013, son 1er colloque international sous le thème, « La fiscalité du secteur agricole dans les pays francophones d’Afrique en général et au Burkina Faso en particulier ». La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par Clotilde Ki/Nikièma, ministre délégué en charge du budget.
Contribuer au débat sur la place et l’importance de la fiscalité du secteur agricole burkinabè dans le développement économique et social. Tel est l’objectif du 1er colloque international de l’Ecole nationale des régies financières. En effet, cette rencontre ambitionne d’offrir un cadre de débat aux spécialistes de la question et de poser la problématique de la contribution fiscale du secteur agricole en rapport avec son importance dans la constitution du produit intérieur brut (PIB). Aussi vise-t-elle à formuler des recommandations et des propositions à l’endroit des autorités de tutelle, à même de contribuer à la résolution de la question de la pression fiscale burkinabè dans le contexte de l’UEMOA. Deux jours durant, les participants auront pour mission de mettre à la disposition des autorités de tutelle des documents devant contenir la synthèse des débats et des recommandations pour l’atteinte des objectifs. A ce titre, il s’agira notamment de produire un document cadre de synthèse récapitulant la règlementation sur la fiscalité applicable dans les pays membres de l’UEMOA et dans certains pays de l’Afrique centrale. De même, ils auront à faire le point sur les réflexions menées par les instances de l’UEMOA et de la CEMAC. Aussi délivreront-ils à l’issue des travaux, un document synthèse sur des propositions et des recommandations à même de permettre au secteur agricole burkinabè d’être à la hauteur de sa participation au PIB sur le plan fiscal. La ministre délégué en charge du Budget, Clotilde Ki/Nikièma, s’est réjouie de la tenue de ce colloque qui, de son avis, contribuera sans doute à trouver des solutions idoines à la question de la fiscalisation du secteur agricole. Premier du genre, ce colloque marque, selon elle, une étape importante dans la vie de l’ENAREF étant donné que l’école a pour vocation d’assurer la formation initiale et continue des agents des administrations économiques et financières des pays de l’Afrique francophone. De même qu’elle participe à la réflexion sur les grandes questions touchant aux finances publiques et à l’économie dans les pays africains. Lesquelles questions sont liées à la fiscalité en général et à la fiscalité du secteur agricole en particulier. Ce colloque intervient à un moment où la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) ambitionne de se financer, pour une large part par des ressources propres. D’où, la nécessité d’une mobilisation optimale des ressources intérieures. Par ailleurs, la politique sectorielle de l’économie et des finances (POSEF) s’inscrit dans cette logique de diversification des ressources internes par un programme visant à améliorer la mobilisation de l’ensemble des ressources budgétaires. La mise en œuvre de toutes ses mesures passe avant tout, selon Clotilde Ki/Nikièma, par la modernisation du processus d’élaboration des politiques fiscales. Processus fondé, selon elle, sur une bonne connaissance de la matière imposable disponible, dont le secteur agricole. Pour le directeur général de l’ENAREF, Hamadou Yaro, le thème de ce 1er colloque international est d’une importance capitale, surtout dans le contexte des Etats africains marqué par la nécessité de financer leurs investissements par des ressources propres. Il a par ailleurs saisi l’occasion pour remercier son ministère de tutelle quant au soutien reçu pour l’organisation de la rencontre. Egalement, aux communicateurs venus du Mali, du Sénégal et de la Centrafrique, il a adressé sa gratitude. Tout en félicitant les responsables de l’ENAREF pour cette initiative, la ministre en charge du Budget a exhorté les participants à mener des débats constructifs .