Dans le cadre d’un programme de formation sous-régional sur la prolifération des armes légères et de petit calibre, la division des armes légères de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a organisé, à l’intention de journalistes burkinabè, un atelier du 7 au 9 mai 2013 à Ouagadougou.
La lutte contre la prolifération des Armes légères et de petit calibre (ALPC) dans la sous-région ouest-africaine commande une action concertée impliquant les médias. C’est fort de cette conviction que la division des armes légères de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a réuni en atelier du 7 au 9 mai 2013 à Ouagadougou des journalistes d’une dizaine d’organes de presse du pays. Il s’est agi principalement, au cours des 72 heures de travaux, de mettre à jour les connaissances des participants sur les ALPC et les questions connexes et de les familiariser avec le contenu de la convention de la CEDEAO en la matière. Cette actualisation des connaissances s’est faite à travers des échanges qui ont permis aux professionnels des médias de se faire une idée des tendances actuelles aux plans national, régional qu’international par rapport au phénomène. De l’impact des ALPC aux initiatives de lutte contre la prolifération de celles-ci, les scribouillards se sont imprégnés des enjeux de la lutte menée par le chef de la division, Cyriaque Agnekethom et ses collaborateurs. Concernant l’impact des ALPC, le secrétaire général du Ministère de la communication, Adama Barro a indiqué à l’ouverture de la rencontre que « l’actualité sur la question des armes ne nous rassure guère. Aussi devons nous intensifier les actions et travailler dans l’union sacrée en vue de circonscrire ce fléau ». En effet, selon une enquête de la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères CNLPAL), outre les armes classiques, en moyenne environ 60000 armes sont produites de façon artisanale entre octobre et juin de chaque année, au Burkina Faso. Et le secrétaire permanent de la structure, Raoul Tapsoba d’ajouter qu’une partie de cet arsenal se retrouve entre les mains d’individus qui les utilisent à des fins malveillantes comme les braquages. Ce qui a justifié la création au plan national en 2001, de la CNLPAL pour faire bouger les lignes. Dans la sous-région, les efforts ont abouti en 2006 à l’adoption de la convention de la CEDEAO sur les armes légères et de petit calibre, leurs munitions et autres matériels connexes. Cet instrument fixe désormais les conditions de mouvement d’armes entre les 15 pays de cette communauté. Ce faisant, elle (convention) participe aux dires de M. Agnekethom de la volonté des Etats de prévenir et de combattre l’accumulation « excessive » et « déstabilisatrice » de ces objets dans l’espace concerné. A l’échelle mondiale, le chef de la division armes légères de la CEDEAO a discuté avec les participants sur la portée du Traité sur le commerce des armes (TCA) adopté le 2 avril 2013 par les Nations unies. Selon lui, le TCA consacre une victoire significative en ce sens qu’il va amener les Etats parties à arrêter des normes communes pour le commerce international des armes classiques, ce qui est une première du genre. Au terme des échanges, les journalistes se sont dit satisfaits au regard de la qualité des informations qui leur ont été communiquées sur le sujet.
Toute chose qui leur permettra de mieux en faire l’écho auprès des populations pour une prise de conscience collective et individuelle sur la problématique. « Cette rencontre a été d’un intérêt certain pour moi, car elle m’a permis de renforcer mes capacités en la matière. J’ai beaucoup appris sur la problématique et j’en suis satisfait », a confié Juvénal Somé, du quotidien en ligne leFaso.net.