Défendre la loi sur le quota genre, c’est le but du ministère de la promotion de la femme. Il a de ce fait initié une conférence de presse à laquelle il a associé les organisations de la société civile pour plaider pour une intensification de la sensibilisation auprès des femmes. Au cours de la rencontre ce 12 Août 2012, à la maison de la Femme de Ouagadougou, elles ont été appelées à s’inscrire plus massivement sur les listes électorales.
L’échéance pour l’enrôlement biométrique en vue des élections couplées du 02 Décembre 2012, tire vers sa fin. A cinq jours de la fin de l’opération, Nestorine Sangaré, ministre de la promotion de la Femme, s’est fait enrôler au bureau de vote n° 3, dans l’arrondissement 11 de Ouagadougou au terme d’un week-end qualifié de « citoyen » qui l’a conduit dans les régions des Hauts bassins et du Centre.
C’est le constat d’un faible taux d’inscription des femmes sur les listes électorales par rapport à celle des hommes qui a sous tendu cette opération. Au titre de la région du centre, sur environ 600 000 inscrits, les femmes ne sont que 250 000 environ à la date du 10 Août 2012. Les élections du Décembre 2012 constituent le premier grand test pour la loi sur le quota genre votée en 2009. Cette loi qui préconise au moins 30 pourcent (30%) de femmes sur les listes de candidatures des partis politiques ne saurait être appliquée s’il n’y a pas suffisamment de femmes inscrites sur les listes électorales.
A ce moment décisif du processus, Sangaré fait le plaidoyer pour attirer l’attention des femmes sur les droits et devoirs citoyens, sur l’intérêt et la nécessité de s’enrôler, sur le temps qui reste, sur les points d’enrôlement et pour attirer l’attention de la CENI sur les problèmes spécifiques des Femmes. De ces problèmes spécifiques, la ministre en a dressé une longue liste. Les femmes n’ont pas d’acte de naissance, elles n’ont pas le temps de passer de longues heures à attendre pour s’enrôler, …c’est en substance ce qui est ressorti des concertations avec les femmes des deux régions phares. Un certain nombre d’initiatives ont alors été prises.
Les organisations féminines ont pris l’engagement de faire enrôler tous leurs membres. Elles vont également initier un système de SMS « es-tu allée te faire enrôler ? ». Les femmes ont proposé le prolongement de l’opération d’enrôlement espérant que les hommes qui s’alignaient avec elles et rendaient les files trop longue auront fini de s’enrôler pour qu’elles y consacrent moins de temps. Elles ont par ailleurs demandé que des bureaux d’enrôlement soient installés à proximité des Yaars.
Tout en espérant que ces propositions auront un écho favorable auprès de la CENI et des autorités compétentes, Mme Sangaré promet néanmoins de continuer la sensibilisation en insistant sur la patience.
