Le Ministère des ressources animales et halieutiques organise un atelier de validation du Programme national de développement pastoral (PNDP) et du Programme d’investissement-pilote (PIP), les 13 et 14 mai 2013 à Ouagadougou. Il s’agit d’obtenir un consensus sur le contenu des deux documents et l’engagement des différents acteurs pour leur mise en œuvre.
Le développement de l’élevage constitue une priorité pour le gouvernement du Burkina Faso.
C’est dans cette ambition de booster davantage le secteur que le Ministère des ressources animales et halieutiques a entrepris avec l’assistance technique de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’élaboration du Programme national de développement pastoral (PNDP) et du Programme d’investissement-pilote (PIP). En vue de partager les contenus de ces documents et recueillir les contributions et engagements des partenaires pour leur mise en œuvre, un atelier est initié à Ouagadougou, les 13 et 14 mai 2013 à l’intention des différents acteurs. Selon le ministre des Ressources animales et halieutiques, Jérémy Tinga Ouédraogo,le PNDP va concerner sept zones du Burkina, à savoir Barani, Sidéradougou, Felewé, Samorogouan, Nouhao, Ceekol Naggé et Tcherbo-Doubégué. Il a pour but, a-t-il affirmé, de concourir, non seulement à lever les obstacles au développement paisible et harmonieux des activités agrosylvopastorales, mais surtout, à entamer le processus de modernisation de l’élevage pastoral.
Et de poursuivre que bon nombre des éleveurs ont connu une sédentarisation de leurs activités, à travers l’amélioration des techniques d élevage pour un accroissement quantitatif et qualitatif des productions animales, l’insertion harmonieuse du secteur dans l’économie de marché, la protection de l’environnement… A cet effet, M. Ouédraogo a fait savoir que les défis à relever se résument entre autres, à la création d’un environnement sécurisé pour des productions animales à charge pour les éleveurs d’en assurer la valorisation, la cohabitation paisible, intégrée et durable entre les exploitants des espaces aménagés et les populations environnantes. Il a également indiqué que le PNDP se veut être un outil consensuel et opérationnel capable de traduire les orientations nationales contenues dans le Programme national du secteur rural (PNSR) et la Politique nationale de développement de l’élevage (PNDEL) en actions concrètes et mesurables.
«En effet, l’élevage de notre pays contribue pour plus de 18% au Produit intérieur brut (PIB) et procure des recettes d’exportations. Il est de type extensif et est pratiqué par plus de 80% des ménages qui en tirent l’essentiel de leurs revenus », a précisé le ministre en charge des ressources animales.
Le représentant de la FAO, Rémy Courcier, a signifié que son institution se réjouit d’accompagner le gouvernement burkinabè dans la formulation d’un programme de valorisation des zones pastorales, en vue d’améliorer la productivité, ainsi que les revenus des producteurs. Pour lui, le secteur de l’élevage demeure encore l’une des principales sources de croissance économique du pays. « L’amélioration à la fois de la production et de la productivité des animaux est essentielle pour contribuer à la sécurité alimentaire et à la lutte contre la pauvreté », a-t-il soutenu. Cependant, de l’avis de M. Courcier, le développement du secteur connaît de nombreuses contraintes, notamment l’insécurité foncière qui limite ses performances techniques et économiques. C’est pourquoi, il a fondé l’espoir que les deux programmes retiennent l’attention des partenaires techniques et financiers pour leur mise en œuvre effective.