‘’Dans ce monde de l’avoir, il n’y a point pour l’être’’, disait Norbert Zongo. En effet, la recherche effrénée du gain facile a fait tomber les valeurs morales en désuétude de sorte que même l’être humain est considéré comme une marchandise à mettre en vente. Le phénomène de l’usine à bébés est un fait qui corrobore cela. Selon un de nos confrères nigérians, 17 jeunes filles qui étaient prises dans le maillon du business de l’usine à bébés au Nigeria, ont été libérées, le vendredi dernier, par la police de l’ Etat d’Imo, dans le Sud-est du pays. Les forces de l’ordre auraient trouvé onze enfants à bas âges dans la maison où les adolescentes étaient enfermées pendant que des voisins pensaient qu’il s’agissait d’un orphelinat où d’un refuge pour femmes enceinte. Cette situation nous rappelle que le trafic d’être humain est bel et bien une réalité et que les organisations de défense de droits de l’homme ont encore du pain sur la planche. Il y a lieu ici, de saluer la vigilance de la police nigériane et de les encourager à poursuivre la traque contre ‘’ces vendeurs d’hommes’’. Pour venir à bout du phénomène, nous demeurons convaincus qu’il faut non seulement une constance mais aussi et surtout, une synergie d’actions des Etats et des structures internationales de défense des droits humains, dans le combat contre ce phénomène qui peut prendre de l’ampleur, s’il ne l’est pas déjà, au-delà des frontières nigérianes. C’est dire donc que l’usine à bébés est une pratique néfaste qui peut subtilement se développer, même sous nos cieux, quand on admet qu’aujourd’hui,le brassage des peuples est une réalité et que les frontières s’étiolent du fait de leur porosité. Les couples stériles qui sont probablement les clients potentiels de ces ‘’négriers’’ des temps modernes, doivent prendre la pleine mesure de la situation en se fiant aux structures légalement reconnues, pour tout éventuel besoin d’adoption d’enfants. Il serait judicieux d’adopter dignement un enfant que de ‘’l’ acheter’’ immoralement. Ce qui serait un encouragement aux actes de gains immoraux du genre : « la dignité humaine au service de l’avidité matérielle » de ces prédateurs humains .