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Questions orales des députés au gouvernement: Les députés s’intéressent à l’usage des langues nationales dans nos communes
Publié le lundi 13 mai 2013   |  L’Hebdomadaire


Assemblée
© aOuaga.com par A. Ouedraogo
Assemblée Nationale du Burkina : Entré parlementaire 2013
Mercredi 06 mars 2013. Ouagadougou.Ouverture de la première session de la 5ème législature


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Il y avait débat à l’Assemblée nationale le vendredi 03 mai 2013. Dans le cadre des séances consacrées aux questions au gouvernement, plusieurs ministres ont été interrogés par les députés. Parmi eux, le ministère de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation. Toussaint Abel Coulibaly est venu répondre à la question orale sans débat du député Bendi Bénoît Ouoba qui a interrogé le gouvernement sur l’utilisation de nos langues nationales dans le fonctionnement des services publics et dans la publication des actes administratifs, particulièrement au niveau des collectivités territoriales.

S’expliquant, le ministre a, d’emblée, indiqué qu’en opérant le choix de la communalisation intégrale du territoire en 2006, le gouvernement  veut promouvoir un auto-développement qui se veut participatif et qui, du reste, se révèle plus pertinent et efficace dans la quête de l’épanouissement social et économique des communautés.

La stratégie mise en œuvre par le gouvernement vise spécifiquement à permettre aux élus locaux concernés et aux membres des CVD de s’exprimer en langues nationales pour une meilleure gestion et un bon fonctionnement des communes.

Au cours de la phase pilote qui s’est achevée en 2011, plus de 2000 élus locaux ont été déclarés alphabétisés, donc aptes à lire, écrire et calculer dans les dix (10) langues nationales déjà codifiées par les services du ministère en charge de l’alphabétisation, avec leurs alphabet à savoir : le gulmantchema, le dioula, le mooré, le fulfuldé, le liélé, le nuni, le bissa, le kassim, le dagara, le birifor et très bientôt le Bwamu.

Avec l’appui des services techniques du ministère en charge de l’alphabétisation, il a été procédé à la traduction dans ces langues nationales, des documents d’informations générales sur la décentralisation et le fonctionnement des conseils municipaux, ainsi qu’à l’élaboration d’un manuel intitulé « guide des écrits au quotidien » qui permet aux conseillers municipaux de prendre des notes, de transcrire les procès-verbaux et autres documents de rencontre en langues nationales.

Depuis le début de la communalisation dans notre pays, les débats dans les conseils municipaux se font en français et en langues nationales dans plusieurs communes.

Du reste, le code général des collectivités territoriales ne prescrit pas expressément une langue de travail pour les conseils municipaux mais il est établi que la langue officielle de travail pour l’Administration au Burkina Faso est le français. C’est pourquoi, les actes produits par les administrations publiques sont systématiquement transcrits en français.

Rien cependant n’empêche leur transcription en toutes autres langues pour des besoins de communication et de diffusion auprès des usagers et des populations, en général.

Du reste, l’Etat l’a toujours fait dans le cadre de ces programmes de développement et il en est de même pour beaucoup de communes où les exécutifs locaux procèdent effectivement à la publication de leurs délibérations en langues nationales.

C’est dire que le gouvernement ne perd pas de vue l’importance des langues nationales dans la promotion du développement surtout dans le contexte de la décentralisation dont les principaux acteurs sont majoritairement en milieu rural et ne savent ni lire ni écrire dans la langue officielle qu’est le français.

C’est pourquoi en juillet 2012, il a adopté une stratégie nationale de renforcement des capacités des acteurs de la Décentralisation dont l’un des trois axes prévoit l’alphabétisation pour « permettre aux apprenants d’avoir accès à l’information dans leur propre langue à des informations capitales pour améliorer la participation à l’analyse et la prise de décision ».

Pour tout dire, la transcription des délibérations des conseils en langues nationales dans les communes permet d’améliorer la communication sur la gouvernance locale et de favoriser une meilleure appropriation des décisions et actes de gouvernance par les populations.

Larba YARO

larbayaro@yahoo.fr

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