La brigade de gendarmerie de la commune rurale de Saaba, à quelques encablures de Ouagadougou, a mis aux arrêts, trois présumés faussaires de documents afférents aux véhicules. Ils ont été présentés à la presse, le vendredi 10 mai 2013.
Pas plus de cinq mois après avoir quitté la prison pour des raisons de falsification, que Aboubacar Sombié a renoué avec cette activité illégale. Avec la complicité de Ablassé Ouédraogo, marchand de charbon et Delphine Zouré née Zoundi, ménagère, il s’adonnait à la fabrication et à la vente de faux documents afférents aux véhicules tels que des certificats de visite technique, des attestations d’assurance et des permis de conduire.
Mais une fois de plus, Aboubacar Sombié et ses acolytes ont été arrêtés grâce à la brigade de gendarmerie de Saaba et présentés à la presse le vendredi 10 mai 2013.
Selon le commandant de ladite brigade, le major Boukary Niankara, le sieur Sombié aurait une parfaite maîtrise de l’outil informatique. A l’en croire, c’est dans les cybercafés et les secrétariats publics que « muni d’un certificat de visite authentique dont la validité est expirée, il modifie les données du certificat qu’il imprime à l’aide d’un scanner sur une feuille cartonnée qu’il découpe au format du certificat. Ensuite, il décolle le sticker de l’ancien certificat qu’il colle ensuite sur le document falsifié et le voilà en possession d’un certificat de visite technique ». Ensuite, a-t-il ajouté, ces documents sont mis à la disposition des usagers par le truchement du sieur Compaoré, moyennant la somme de 45 000 FCFA.
Des engins volés et retrouvés
Aux dires du major Boukary Niankara, tout est parti d’une patrouille de sécurisation des axes routiers sur la route nationale n°4 (Ouaga- Fada) le 23 avril 2013. Ses éléments ont pu mettre la main sur des documents aux origines douteuses. Après vérification au Centre de contrôle des véhicules automobiles (CCVA), lesdits documents se sont avérés faux. Une enquête a été ouverte le lendemain et dix jours ont suffi à M. Niankara et ses collaborateurs pour démanteler le réseau des faussaires.
Le point de presse a également l’occasion pour les pandores de présenter aux hommes des médias, une vingtaine d’engins à deux roues ayant fait l’objet de vol et saisis par la brigade. « Tous ceux qui ont perdu leurs motos sont invités à passer vérifier si elles ont été retrouvées », a lancé le major Niankara. Pour éviter alors les désagréments, le commandant de brigade de la gendarmerie de Saaba a appelé les populations à s’adresser aux services compétents pour tout papier afférent aux véhicules.