Une délégation composée d’experts du Burkina Faso et de la République du Togo s’est rendue récemment à Cinkansé, à la frontière entre les deux pays en vue de s’imprégner des réalités du Poste de contrôle juxtaposé (PCJ), a-t-on appris vendredi, de source proche du ministère burkinabè des Affaires étrangères.
Organisée par le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale du Burkina Faso, cette mission a été, selon les acteurs des deux pays, ‘'un cadre de réflexion et d'échanges en vue d'apporter des solutions appropriées pour la réalisation des attentes des plus hautes autorités''.
Dans sa présentation de la structure, le directeur chargé de la gestion et de l'entretien des PCJ, Henry Van Wyngaard, a indiqué que le PCJ-Cinkansé est composé de deux bâtiments jumelés dont l'un pour les administrations burkinabè et l'autre, pour la partie togolaise.
Pour sa part, le chef de la délégation burkinabè, Amadou Traoré, a rappelé que la libre circulation des personnes et des biens est une priorité fondamentale pour l'ensemble des pays membres de l'UEMOA et de la CEDEAO.
Selon lui, ces organisations ne cessent, à travers leurs programmes communautaires, de promouvoir les échanges commerciaux et les investissements inter-Etats.
De son côté, le chef de la délégation togolaise, le lieutenant-colonel Baouna Essouè, par ailleurs directeur des transports routiers et ferroviaires, s'est félicité de la tenue de la rencontre.
Elle va permettre, a-t-il soutenu, aux acteurs de converger les idées sur les possibilités de rendre opérationnel ce projet qui date de novembre 2010, précisant que ce poste est une première en Afrique de l'Ouest et suscite beaucoup d'espoir pour une intégration plus aboutie.
Quant au directeur des transports terrestres et maritimes de l'UEMOA, Aboubacar Nomao, il a déploré des points non consensuels qui opposent les transporteurs aux services techniques sur place.
Au nombre des dysfonctionnements, le représentant de l'UEMOA a dénoncé la poursuite des rackets, malgré les dispositions prises par le comité de libre circulation.
Selon lui, cela est dû à un faible engagement des autorités ainsi que des acteurs concernés dont la Chambre de commerce.