Le président du Faso a rencontré ce jeudi 20 septembre 2012 la communauté burkinabé vivant en France où il effectue une visite officielle depuis le 17 septembre. Une quarantaine de compatriotes ont effectué le déplacement à la résidence de fonction du Président située dans la banlieue parisienne de la Celle Saint-Cloud. Au nombre des compatriotes présents, les délégués CSBE (ndlr, Conseil Supérieur des Burkinabé de l’Extérieur) de toutes les régions, les représentants des étudiants de la maison du Burkina (FESSART) et des représentants du collectifs des sans-papier.
Pendant 15 minutes, le Président du Faso a expliqué à la communauté les raisons de sa visite.
« Veiller à satisfaire les besoins des Burkinabè aujourd’hui » et demain
Il a ensuite rappelé à l’assemblée que l’essentiel pour de son action et de celui du gouvernement consiste à premièrement »veiller à satisfaire les besoins des Burkinabé aujourd’hui » tout en gardant en esprit que nous avons des devoirs pour les générations à venir en faisant en sorte d’ »assurer pour les générations futures un bien-être au moins égal à ce que nous avons aujourd’hui« .
88 dossiers toujours en attente d’examen
Blaise Compaoré a ensuite demandé aux Burkinabé de l’extérieur de ne pas hésiter à s’organiser en associations afin d’agir ensemble dans le sens du développement de notre cher Faso mais également pouvoir recenser afin de transmettre aux autorités, nos différentes idées et préoccupations.
A la suite de cette intervention du président, il a passé la parole à l’assistance qui n’a pas manqué de lui faire part de ses différentes préoccupations, projets et félicitations. La question la plus poignante était à mettre à l’actif des représentants du Collectif des sans-papier.
Ils ont rappelé au président et au ministre que dans le cadre de l’accord sur la gestion des flux migratoires signés avec la France, 105 dossiers ont été déposés depuis 2009 et ils sont toujours dans l’attente. Le ministre conseiller de l’ambassade de leur répondre que 17 des dossiers ont eu un écho favorable auprès des autorités françaises et qu’un complément de dossier est demandé aux autres.
Des armes au MUJAO ? « Sans fondement » !
A la question de Burkina24 concernant les accusations faites contre le Burkina Faso de faire transiter des armes à destination du nord Mali pour les rebelles du MUJAO, le ministre Bassolé a tenu à affirmer clairement qu’il s’agit: « d‘informations dénuées de tout fondement« . Le ministre de rajouter que la source de l’information ne précise ni la provenance des armes ni les autres pays éventuels de transit. Ce qui lui permet de juger cette information comme pas du tout crédible.
La rencontre s’est achevée par de chaleureux poignets de mains. Avant de prendre l’avion aux environs de 14h, le président a prévu d’accorder deux audiences, l’une avec le patron d’Alcatel et l’autre avec l’ex-Premier ministre français Michel Louis Léon Rocard.