La cérémonie de remise des premiers chèques dans le cadre du financement des projets des jeunes et des femmes a eu lieu, le lundi 26 octobre 2015, à Ouagadougou. Ce sont au total 3 455 entreprises qui ont bénéficié de ce financement dans le cadre du Programme socio-économique d’urgence de la transition (PSUT).
La salle des banquets de Ouaga 2 000 était pleine à craquer, dans l’après-midi du lundi 26 octobre 2015. Jeunes et femmes, venus des quatre coins du Burkina, voulaient être témoins de la remise des premiers chèques dans le cadre du financement des projets des jeunes et des femmes. Cette cérémonie de remise de chèques est l’aboutissement du processus de réception des dossiers qui a duré un mois, dans le cadre du Programme socio-économique d’urgence de la transition (PSUT). Au total, ce sont 18 721 dossiers qui ont été réceptionnés pour une demande totale de financement de plus de 49 milliards de francs CFA. Au niveau du ministère de la Jeunesse, de la Formation professionnelle et de l’Emploi, 16 352 dossiers ont été enregistrés à travers trois fonds, soit une demande de financement de plus de 19 milliards de francs CFA. Il s’agit du Fonds d’appui au secteur informel (FASI), du Fonds d’appui à la promotion de l’emploi (FAPE) et du Fonds d’appui aux initiatives des jeu-nes (FAIJ). Au niveau du ministère de l’Economie et des Finances, 2 369 dossiers ont été réceptionnés par le Fonds burkinabè de développement économique et social (FBDES), pour près de 30 milliards de francs CFA. Le coordonnateur du PSUT, Olivier Sawadogo, a fait savoir que le besoin de financement rapporté à celui de l’ensemble des dossiers déposés au niveau des fonds représente 14%. En clair, c’est la somme de 7 milliards de francs CFA qui a été répartie entre 3 455 entreprises dans l’ensemble des 13 régions, soit 2 924 entreprises du secteur informel et 531 PME/PMI. Sur les 7 milliards de francs CFA, 300 millions de francs CFA ont été alloués aux 62 jeunes issus de l’Institut de formation en développement rural (IFODER) de Bagré. S’il se réjouit du financement accordé aux jeunes et aux femmes, Olivier Sawadogo regrette que tous les projets n’aient pas été retenus. « Nous aurions voulu que tous les dossiers qui nous ont été soumis soient financés. Malheureusement, notre enveloppe était limitée », a-t-il regretté. Les bénéficiaires, eux, n’ont pas caché toute leur joie de voir leurs rêves se concrétiser. C’est ce sentiment de joie qui a été exprimé par la représentante des femmes, Micheline Zongo : « L’on ne pensait pas que sans bras longs et sans dessous de table, l’on pouvait avoir droit à un crédit au Burki-na ». Le représentant des jeunes, Gabin Ibéogo, a rassuré que les jeunes utilise-ront ces crédits à bon escient afin que d’autres jeunes puissent en bénéficier. C’est d’ailleurs le conseil que le Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, leur a donné. « Les financements que vous recevez aujourd’hui doivent être utilisés à bon escient. Je vous exhorte à plus de responsabilité dans vos activités économiques. Je vous souhaite beaucoup de courage car l’entrepreneuriat n’est pas une simple question de volonté. Vous devez rentabiliser ces financements et en pérenniser les acquis », leur a-t-il conseillé. Faut-il le rappeler, le PSUT a été lancé dans le but de construire des infras-tructures sanitaires, scolaires et universitaires et de trouver des mécanismes de financement aux activités économiques des jeunes et des femmes, dans un bref délai. Il a pour priorités d’accroitre les opportunités d’emploi pour les jeunes et les femmes et d’améliorer l’offre et la qualité des services de santé et d’éducation. Il a pour ambition de financer au moins 10 000 projets de jeunes et 5 000 micro-entreprises de femmes. « Ce qui devrait aboutir, à terme, à la création d’au moins 30 000 emplois », selon le Premier ministre. Au-delà de l’assistance ponctuelle, c’est le développement de l’esprit de créativité et d’entreprise, tout en facilitant l’émergence de secteur privé compétitif, qui est l’origine de la création du PSUT1