L’Antenne nationale de bourse du Burkina Faso a lancé, le mercredi 8 mai 2013 à Ouagadougou, les activités de deux premiers clubs d’investissement, nés de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM). Le but de cette initiative dans les pays membres de l’UEMOA, est de permettre aux adhérents d’améliorer la rentabilité de leur épargne.
Les deux ‘’bébés’’ qui viennent de naître au "pays des Hommes intègres" se nomment, "Yam Paalga investment club
" et " Baoré ". "Yam Paalga" et "Baoré" en mooré signifient respectivement en français "Nouvelles idées" et "Grenier". Le lancement des activités intervenu le mercredi 8 mai 2013 à Ouagadougou, va permettre à leurs membres, d’apprendre et de comprendre les mécanismes économiques, financiers et boursiers aux plans national et international. Le directeur général de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), Edoh Kossi Amenounve, définit un club d’investissement comme une association qui regroupe un nombre restreint de personnes pour gérer en commun, un portefeuille de valeurs mobilisées. Trois clubs similaires ont vu le jour depuis le début de l’année 2013 dont un au Sénégal et deux au Bénin. Ces trois clubs viennent s’ajouter à celui déjà créé en Côte d’Ivoire. ‘’Avec les deux clubs du Burkina, l’UEMOA compte à présent six clubs et chaque citoyen de l’Union aura la possibilité d’accéder à des valeurs mobilières’’, a dit M. Amenounve. Selon lui, la BRVM engrange de nos jours une capitalisation à plus de 4 600 milliards de FCFA et est entrée dans une nouvelle phase de développement. Et l’une des actions stratégiques retenues, est l’amélioration de la culture boursière dans les pays de l’UEMOA et la vulgarisation de la bourse de manière à ce qu’elle puisse jouer convenablement son rôle de mobilisation de financement à long terme pour leurs économies.
Opportunités offertes par les clubs
Le marché des actions et des obligations constitue l’essentiel du marché financier en Afrique de l’Ouest. Le Burkina Faso, ayant un ambitieux programme de développement, la bourse, à entendre le directeur de l’Antenne nationale de bourse du Burkina, Léopold Ouédraogo, pourrait jouer un rôle important dans son économie. Il a souligné qu’appartenir à un club, c’est participer à la réalisation des projets des émetteurs de titres, avec de multiples avantages offerts à ses membres. En effet, il s’agit pour les membres de renforcer leurs connaissances et d’améliorer la culture boursière, d’acquérir des valeurs mobilières par la mise en commun des fonds. Il s’agit également pour eux, de multiplier leurs portefeuilles individuels, compte tenu des connaissances acquises et d’accroître la rémunération des placements. Malgré ces opportunités, des défis restent à relever, à savoir la promotion de la culture boursière, l’accroissement du nombre d’investisseurs, l’accessibilité de la bourse à la population. Le directeur général de BRVM, Edoh Kossi Amenounve, a relevé que la plupart des pays qui ont affiché une certaine résilience sont ceux qui ont un privilège aux PME/PMI et il faut que ce privilège soit également accordé aux PME/PMI du Burkina Faso. Il a par ailleurs noté que depuis la fin de l’année 2012, la BRVM a connu un régime et les sociétés cotées affichent une bonne santé. M. Amenounve a cependant déploré qu’au sein des pays de l’UEMOA, seulement 37 sociétés existent, mais il reste optimiste que de nouvelles sociétés seront cotées dans les prochains mois ou années à venir au Burkina Faso. Le président du club d’investissement « Yam Paalga », Daniel Dargané a, pour sa part, affirmé que les objectifs fixés par son club est de mieux investir et pour cela, ses membres seront suivis par des spécialistes en matière de bourse durant les cinq ans d’existence du club. ‘’Le but en allant en bourse, est d’atteindre 80% de notre mise’’, a-t-il convenu.