Le Conseil national de lutte contre le SIDA et les Infections sexuellement transmissibles (CNLS/IST) a tenu sa 12e session ordinaire, le mardi 7 mai 2013 à Ouagadougou. Au terme de la rencontre, le Conseil a établi un budget prévisionnel de 39 milliards de F CFA pour l’année en cours et préconisé la recherche de financements « innovants ».
La lutte contre le SIDA reste et demeure une « grande » priorité au Burkina Faso. C’est le président du Conseil national de lutte contre le SIDA et les Infections sexuellement transmissibles (CNLS/IST), Blaise Compaoré qui l’a affirmé à la 12e session dudit Conseil, le mardi 7 mai 2013, à Ouagadougou. « Le SIDA constitue une menace pour la cohésion sociale des Etats et nous devons rester mobilisés, autant pour la prévention que pour la solidarité avec les personnes vivant avec la maladie », a affirmé Blaise Compaoré. Le budget prévisionnel de l’année 2013, selon le secrétaire permanent du CNLS/IST, le Dr Didier Bakouan, est passé à 39 milliards de FCFA contre environ 33 milliards en 2012. Cependant, face à la raréfaction des sources de financement, Blaise Compaoré a laissé entendre que le conseil va se tourner désormais vers la recherche de financements « innovants » afin de renforcer les capacités de l’Etat à faire face à la pandémie. Il a annoncé qu’un téléthon va être lancé pour une mobilisation nationale au profit des acteurs œuvrant dans le cadre de la lutte contre la pandémie. Toujours à propos de nouvelles sources de financement, le Secrétaire permanent du CNLS/IST a affirmé que des démarches sont entreprises du côté des compagnies minières afin de bénéficier de leur soutien. Des initiatives déjà saluées par le coordonnateur-pays de l’ONUSIDA, Salvator Niyonzima pour qui, « Il faudra trouver des mécanismes de financement à l’intérieur afin de résoudre la dépendance financière du Burkina Faso vis-à-vis de l’extérieur ».
Des avancées satisfaisantes
Pour Blaise Compaoré, le 12e conseil du CNLS/IST a permis, au-delà de l’analyse des actions menées l’année écoulée, d’examiner de façon « critique », le bilan de la lutte contre la SIDA dans le cadre référentiel 2011-2015. Il s’est dit satisfait des avancées « remarquables » réalisées dans la réduction de la pandémie « grâce aux efforts conjugués du gouvernement, des acteurs nationaux et du précieux concours des partenaires techniques et financiers ». En effet, pour le ministre en charge de la santé, Léné Sebgo, le taux de prévalence national au VIH/SIDA se situe aujourd’hui à 1,1%. Toutefois, il a reconnu que des efforts doivent être encore faits afin de venir à bout du fléau. D’autant plus que, à en croire le secrétaire permanent du CNLS/IST, il existe des poches où le taux de prévalence atteint 23%. M. Bakouan a ensuite annoncé que des actions intensives y seront menées afin d’éviter les rebonds. Quant à M. Niyonzima, il a invité à travailler à consolider les acquis déjà engrangés et empêcher de nouvelles infections. Il a également recommandé que les populations-clés que sont les professionnelles du sexe, les gays, les routiers… puissent bénéficier d’interventions appropriées. Si pour Léné Sebgo, l’accent doit être surtout mis sur la jeunesse, Didier Bakouan, lui, a souligné que les hommes doivent davantage se faire dépister et éventuellement se faire soigner.