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Dix personnes condamnées à mort au Burkina Faso, selon Amnesty International
Publié le mercredi 8 mai 2013   |  Agence de Presse Africaine




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Le Burkina Faso compte de nos jours, dix cas de personnes condamnées à la peine capitale, a appris APA, mardi, au cours de la présentation du rapport annuel de la section nationale d’Amnesty international.

Le rapport concerne les statistiques recueillies par l'organisation sur la peine de mort dans le monde jusqu'à la date du 31 décembre 2012.

Il s'agit d'un document synthétique qui renseigne, en s'appuyant sur les chiffres fournis par les pays eux-mêmes, sur la manière dont les Etats se comportent par rapport à la peine de mort.

Selon le coordonnateur de l'organisation, Roger Bonkoungou, le Burkina Faso compte dix condamnés à mort, qui attendent dans les différentes prisons du pays.

Il précise que la peine de mort figurant dans le Code pénal, est toujours prononcée par les juridictions burkinabè, même si les dernières exécutions de condamnés à mort datent de 1988.

Le rapport note que les tribunaux prononcent de moins en moins la sentence et que la tendance mondiale est même à l'abolition de la peine capitale.

Ainsi, apprend-on, aucune condamnation à mort n'a été prononcée en 2012 au Burkina.

L'organisation annonce qu'en 2011 par contre, trois personnes ont écopé de la sentence, contre six en 2009.

De son côté, le directeur exécutif d'Amnesty international au Burkina Faso, Yves Boukary Traoré estime qu' « il faut que le Burkina Faso passe de l'intention à l'acte».

M.Traoré a rappelé que le Burkina a ratifié de nombreux traités allant dans ce sens, parmi lesquels le Traité de Rome qui bannit la peine capitale.

En mars 2009 également, souligne Amnesty international, lors de son passage à l'Examen périodique universel, le pays avait promis la suppression de cette peine.

De l'avis de M ; Bonkoungou, la déclaration universelle des droits de l'homme a été constitutionnalisée au Burkina, or poursuit-il, « cette déclaration ne veut pas de la peine de mort, alors que la sentence figure dans le Code pénal. On peut dire que le Code pénal burkinabè est anticonstitutionnel ».

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