Le Burkina Faso et ses partenaires du système des nations unies impliqués dans la gestion des réfugiés maliens sur le sol burkinabè, sont à la recherche de stratégies pour la gestion du cheptel desdits déplacés, a-t-on appris à l’issue d’un atelier organisé à Dori, ville située dans la région du Sahel, à environ 260 kilomètres au nord de Ouagadougou.
L'atelier qui a pris fin lundi visait à valider des résultats de l'évaluation environnementale stratégique d'installation des réfugiés dans la région du Sahel burkinabè et à réfléchir sur la gestion du cheptel des réfugiés maliens dans cette partie du pays.
La rencontre a regroupé des autorités burkinabè et des représentants du système des Nations unies, constitué du Programme des Nations unies pour le développement(PNUD), du Haut -commissariat des Nations unies pour les refugiés(HCR), de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et du bureau de la coordination des Affaires humanitaires (OCHA).
La forte présence démographique des réfugiés maliens et leur cheptel, déployés dans les provinces du Soum, du Seno et de l'Oudalan (des zones écologiquement fragiles de cette partie de la région du Sahel), entraine un impact négatif environnemental sur les ressources naturelles résultant de l'utilisation commune des deux populations, réfugiés et autochtones.
C'est l'une des conclusions d'une étude commanditée par les acteurs du monde humanitaire, les services techniques des ONG et associations sur les principes d'utilisation des ressources naturelles et l'évaluation environnementale stratégique de la situation des refugiés maliens dans les trois provinces de la région du Sahel.
A l'ouverture des travaux, le gouverneur de la région du Sahel, Boureima Yiougo a rappelé que la localité est une zone d'élevage et de transhumance des troupeaux du Niger, du Mali et parfois du Tchad et de la Mauritanie.
Selon lui, l'arrivée massive des réfugiés et de leur cheptel a augmenté la pression sur les ressources naturelles.
‘'Cela impose la nécessité d'évaluer l'impact que cela entraine sur l'environnement et de trouver les moyens pour gérer les réfugiés et leur cheptel afin d'anticiper les éventuels conflits'', a-t-il indiqué.