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Sidwaya N° 7411 du 7/5/2013

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Tournée gouvernementale à l’Est : Endiguer l’insécurité dans la région
Publié le mardi 7 mai 2013   |  Sidwaya


Activités
© aOuaga.com par A.O
Activités du premier ministre: le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao anime un point de presse à l’issue de sa visite dans les universités publiques de Ouagadougou
Lundi 18 mars 2013. Le chef du gouvernement, Luc Adolphe Tiao a rencontré le personnel de l’université de Ouagadougou. Photo : Luc Adolphe Tiao


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Après 48 heures passées dans le Sahel, le Premier ministre, Beyon Luc Adolphe Tiao et ses collaborateurs ont mis le cap sur la région de l’Est, principalement dans les provinces de la Gnagna et du Gourma, les 4 et 5 mai 2013. Ils sont allés prendre connaissance des préoccupations des populations de cette partie du pays.

Le Premier ministre, Beyon Luc Adolphe Tiao et les membres du gouvernement qui l’accompagnaient ont entamé leur séjour à Fada N’Gourma, chef-lieu de la province du Gourma, par la visite du Centre hospitalier régional (CHR). Après une présentation globale de la structure de santé par son directeur général, Eric Tougma, les visiteurs ont passé en revue le service des urgences médicochirurgicales, ceux de la gynécologie-obstétrique, de l’imagerie médicale, de la chirurgie et des urgences pédiatriques. A chaque étape, le fonctionnement et les difficultés rencontrées dans le cadre du service ont été expliqués au chef du gouvernement.
Les différents responsables ont soulevé, entre autres préoccupations, l’exiguïté des locaux, la faible capacité du groupe électrogène, l’insuffisance en ressources humaines et en eau potable, le manque de motivation chez les agents et du matériel médico-technique. Le Premier ministre, après les avoir écoutés, et vu l’intérieur des bâtiments, a reconnu la justesse de ces préoccupations. « La solution, c’est de construire un nouveau CHR et le gouvernement va se pencher sur la question », a-t-il déclaré. Aussi, a-t-il précisé qu’au-delà du cas particulier du CHR de Fada, des instructions ont été données au ministre en charge de la santé, de faire une évaluation complète de toutes les structures sanitaires, afin de déterminer les aménagements nécessaires à effectuer. Du reste, quelque chose sera fait pour permettre à cet hôpital, vieux de 41 ans et couvrant une population d’environ 1 500 000 personnes, de fonctionner, en attendant ces aménagements.
A l’Ecole nationale supérieure d’ingénieurs de Fada (ENSIF), deuxième escale de l’équipe gouvernementale, le restaurant universitaire et les salles de classe ont été visités. Les étudiants ont saisi l’opportunité pour adresser leurs doléances au Premier ministre. Déplorant leurs conditions d’études, ils ont souhaité la construction d’amphithéâtres, le recrutement d’enseignants permanents en nombre suffisant, le paiement du FONER qui, selon eux, traîne depuis le mois de janvier, et l’équipement du restaurant universitaire en chaises et en tables. Leur requête a certainement rencontré une oreille attentive, car promesse leur a été faite que le problème du restaurant et du FONER seront résolus dans les plus brefs délais. « D’ici une semaine, vous aurez votre FONER et les tables et chaises ne tarderont pas à arriver. Pour la construction des amphithéâtres de l’Université de Fada, les travaux pourront démarrer dans deux ou trois ans », a rassuré Luc Adolphe Tiao.
Avant de quitter la cité de Yendabli, M. Tiao a rencontré les forces vives de la province du Gourma dans l’enceinte de l’amphithéâtre de l’ENEP. Celles-ci, notamment des chefs de services et structures déconcentrées, des autorités coutumières et religieuses, des organisations de la société civile, ont regroupé leurs doléances en 10 composantes et leurs représentants se sont succédé à la tribune pour s’adresser au chef du gouvernement. Parmi la multitude de problèmes évoqués, les plus récurrents demeurent ceux se rapportant à l’insécurité, aux conditions matérielles et humaines de travail, au désenclavement de certaines localités.
A leur suite, les ministres interpellés (dix au total) ont essayé d’apporter des réponses aux questionnements et aussi d’expliquer certaines mesures déjà prises par le gouvernement, mais qui semblent être ignorées des populations.
En retour, le Premier ministre a dit avoir pris bonne note et que le gouvernement mènera une réflexion approfondie sur tout ce qui a été relevé, afin d’y trouver des solutions pérennes. Particulièrement pour l’insécurité, qui est sur toutes les lèvres des Burkinabè de l’Est, il a confié que des mesures rigoureuses seront prises pour enrayer le phénomène. En plus des questions sus-évoquées, celle qui semble avoir également marqué M. Tiao au cours de sa tournée à l’Est comme au Sahel, est le faible taux de scolarisation mêlé aux mariages précoces, phénomène qui empêche les filles d’aller à l’école. Il a estimé cependant que, tout compte fait, il faut avoir le courage de reconnaître que le Burkina fait des progrès dans le sens du développement. « Je refuse le fatalisme parce que je constate que malgré les difficultés qui existent, le Burkina Faso est un pays qui évolue car j’ai eu la chance de parcourir ces régions dans les années 1980-1990 et je me rends compte aujourd’hui qu’il y a des progrès notables », a-t-il rappelé.

Agriculture modèle

Avant l’étape de Fada, le chef du gouvernement a fait une escale dans la province de la Gnagna. Là-bas, il a visité la plaine rizicole de Dakiri, rencontré les populations des communes rurales de Manni, de Pièla, de Bilanga ainsi que celles du chef-lieu de la province, Bogandé. A Dakiri, il a constaté l’ « excellent travail » abattu par 743 personnes, dont 62 femmes sur un périmètre irrigué d’une superficie de 120 hectares aménagés. Ces producteurs ont soulevé l’inexistence de boutiques d’intrants, le retard dans l’acquisition des semences et l’insuffisance de l’espace. M. Tiao a félicité les agriculteurs car, pour lui, « c’est ce modèle d’agriculture que le gouvernement compte développer ».
De Manni à Bilanga en passant par Bogandé et Pièla, les problèmes des populations sont presque identiques. L’insuffisance du personnel soignant, de la logistique, des barrages pour la production des cultures de contre-saison. Il y a aussi les problèmes de désenclavement, du chômage des jeunes, du financement des activités féminines et surtout du grand banditisme. En guise de réponse, Luc Adolphe Tiao a indiqué qu’avant tout développement, il faut qu’il y ait la paix. Pourtant la zone est réputée être un bastion de conflits entre populations autour de la chefferie.
C’est pourquoi, le Premier a invité les hommes politiques, la jeunesse, les coutumiers et les cadres, à travailler main dans la main pour préserver la paix. A l’occasion de cette tournée, les journalistes de la région de l’Est ont eu comme invité, le chef du gouvernement à leur émission « Face à la presse locale ». Pendant une heure environ, ils se sont entretenus avec lui sur l’objet de sa visite et des questions relatives au développement de la région, dans une radio de Fada.

Daniel ZONGO

Steven Ozias KIEMTORE

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