Le ministère de l’Economie et des Finances organise, du 6 au 8 mai 2013 à Ouagadougou, un atelier sur la modalité d’Exécution nationale (NEX) des projets et programmes de développement avec les agences du système des Nations unies. Les participants, venus d’une quinzaine de pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, vont réfléchir aux voies et moyens pour améliorer les performances des programmes de coopération.
Le Burkina Faso veut renforcer les acquis de la coopération au développement entre les Etats africains et les agences du Système des Nations unies (SNU). C’est dans ce cadre que s’inscrit l’atelier sur la modalité d’Exécution nationale (NEX) des projets et programmes de développement avec le SNU qui se tient du 6 au 8 mai 2013 à Ouagadougou.
Les participants venus d’une quinzaine de pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, vont entre autres partager leurs expériences et les bonnes pratiques en matière d’exécution nationale des programmes et projets. Dans ce sens, ils vont se pencher sur les questions de l’appropriation effective du NEX par les pays bénéficiaires d’aide dans le contexte de l’appui au développement, l’harmonisation des procédures des agences du SNU, le partenariat entre l’Etat, les organisations de la société civile, le secteur privé et les bailleurs de fonds et autres partenaires au développement. Le secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances, Tibila Kaboré représentant le ministre de l’Economie et des Finances, a relevé, à l’ouverture des travaux, que ceux-ci se déroulent dans un contexte économique international marqué par l’amenuisement des ressources ordinaires des agences du SNU et une hausse des coûts de transaction. Pourtant, à entendre le coordonnateur-résident du Système des Nations unies au Burkina Faso, Pascal Karorero, représentant-résident du PNUD, il est attendu plus de résultats avec les fonds alloués. « Lors de la 67e Assemblée générale de l’ONU, la deuxième commission chargée des questions économiques et financières s’est penchée sur ce problème et un projet de résolution visant à évaluer l’efficacité de l’impact des activités opérationnelles de développement du système des Nations unies a été adopté », a confié M. Kaboré. Il revient donc à chaque pays, a-t-il poursuivi, de veiller à la mise en œuvre effective de ladite résolution afin que l’aide puisse atteindre efficacement ses objectifs, c’est-à-dire le développement et la réduction de la pauvrété ; d’où l’organisation de cet atelier. Pour M. Karorero, il constitue une opportunité à saisir pour trouver les voies et moyens les plus appropriés pour utiliser au mieux la modalité d’exécution nationale en vue d’améliorer l’impact des programmes et projets sur les conditions de vie des populations. Le secrétaire général a invité les participants, à savoir les responsables d’agences du SNU, de projets au Burkina Faso, ainsi que les représentants des pays invités, à s’impliquer à fond dans les travaux pour contribuer à la réalisation du pari du développement.
« C’est avec une attention particulière que les résultats de vos travaux seront examinés par les différentes autorités nationales », a-t-il dit à leur adresse. Cela, d’autant plus que le Burkina Faso qui enregistre la présence d’une trentaine de donateurs, s’est engagé à promouvoir l’efficacité de l’aide au développement. Celle-ci se manifeste dans tous les secteurs de l’économie depuis plus de 30 ans, à travers le SNU et ses agences.
Selon M. Tibila Kaboré, « l’accompagnement du SINU au programme de développement du pays est d’autant plus important qu’il concourt à l’atteinte des objectifs des quatre piliers de notre référentiel de développement qu’est la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) ».
L’atelier sur les modalités d’exécution nationale des projets et programmes de coopération avec les agences du SNU est le deuxième du genre qui se tient après celui du Sénégal organisé en janvier 2012 sous l’initiative de la cellule d’appui aux projets du ministère sénégalais en charge de l’économie. Il est consécutif aux différents sommets sur l’efficacité de l’aide, notamment celui de Paris en 2005 où il a été relevé la nécessité de renforcer l’efficacité de l’aide à travers une appropriation nationale des stratégies et politiques de développement et un appui coordonné des partenaires techniques et financiers aligné sur les priorités nationales des pays bénéficiaires. Le NEX qui est une modalité par laquelle le gouvernement exerce la responsabilité générale de la formulation et de la gestion des programmes et projets appuyés par le SINU s’inscrit dans cette logique. Selon le SG, il fait suite aux différents mécanismes mis en place pour l’efficacité de l’aide au développement, notamment le Programme d’ajustements structurels en 1991 et le sommet du millénaire pour le développement en 2000. Pour le coordonnateur du SNU, le NEX est une dynamique partenariale basée sur la confiance mutuelle et le respect des priorités et procédures nationales.