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Bongnessan Arsène Yé, ministre d’Etat : « La laïcité, vu les violences politico-religieuses est une préoccupation »
Publié le vendredi 21 septembre 2012   |  LeFaso.net


Bongnessan
© Autre presse par DR
Bongnessan Arsène YE, Ministre d’Etat, Ministre chargé des relations avec le Parlement et des Réformes politiques
Gouvernement du Burkina FASO du 23 février 2012


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Quand il est revenu au gouvernement au poste de ministre d’Etat chargé des réformes politiques, on a tout de suite fait croire qu’il l’était pour réviser l’article 37. Certains l’ont même appelé le ministre de l’article 37. Aujourd’hui, après les travaux du Conseil consultatif sur les réformes politiques (CCRP), les rencontres régionales et les assises nationales et les récentes évaluations du Comité de suivi des réformes politiques, toute la classique politique ou presque, reconnaît le travail qui se fait. Dans l’entretien qui suit, Bongnessan Arsène Yé, ministre d’Etat chargé des Relations avec le Parlement et des Réformes politiques, nous éclaire sur ce qu’il a fait, ce qu’il fait et ce qui reste à faire.

Comment se déroulent exactement les réformes politiques ? Autrement dit, à quel niveau se trouve-t-on à nos jours ?

Conformément à l’engagement du gouvernement qui est de mettre en œuvre les propositions consensuelles de réformes issues des Assises nationales, une lettre de mission a été assignée au ministre d’Etat qui en a élaboré un plan d’action validé par le gouvernement avec en sus, la mise en place d’un comité de suivi et d’évaluation pour assurer l’effectivité de la mise en œuvre desdites réformes consensuelles. A la date d’aujourd’hui, nous estimons avoir mis en œuvre à peu près 75 % de ces propositions de réformes.

Vous effectuez depuis quelque temps des tournées dans les pays de la sous-région pour expliquer les réformes politiques à nos compatriotes ? Est-ce que nos compatriotes dans ces pays en ont vraiment besoin ?

Vous n’ignorez pas l’importance de cette composante de notre société en termes de population, mais aussi en termes de contribution à l’économie nationale. Du reste, la diaspora a pris une part active aux travaux des Assises nationales et il est de la prérogative de mon département de trouver les voies et moyens pour leur rendre compte de l’évolution du processus de mise en œuvre de ces réformes. Sachez que pour la composition du Sénat à venir par exemple, la diaspora va être représentée et elle doit bien s’organiser à cet effet.

Mais que se dégage-t-il de plus à travers leurs réactions dans les pays où vous vous êtes rendus ?

Pour le moment, nous nous sommes rendus à Paris, à Lomé, à Cotonou et à Dakar et comme vous avez pu suivre l’écho médiatique fait par la télévision nationale du Burkina, ce sont des Burkinabè très enthousiastes et fortement engagés pour la construction de leur pays qui nous ont toujours accueillis. Beaucoup ont d’ailleurs souhaité que l’initiative du dialogue inclusif du processus des réformes soit étendue à toutes les questions d’intérêt national pour un Burkina de paix.

Dans la même logique des réformes politiques, vous organisez très prochainement le forum sur la laïcité. Qu’est-ce que vous voulez faire ressortir exactement ?

Notre Constitution en son article 1, stipule que tous les Burkinabè naissent libres et égaux en droits, sans discrimination de sexe, de religion, d’opinions politiques, etc. Et l’article 31 affirme le caractère laïc et unitaire de notre Etat. L’objectif donc de ce forum est de faire partager la même compréhension de la laïcité en tant que facteur de paix, de cohésion sociale et de démocratie, entre tous les acteurs de la vie de notre Nation.

Est-ce une préoccupation en ce moment au Burkina où d’autres questions assaillent les populations ?

Sans aucun doute que cela est une préoccupation, surtout que les violences politico-religieuses sont à nos portes avec ce qui se passe au Mali. Certes, nos communautés religieuses ont su vivre en parfaite intelligence jusque-là, mais il est de notre responsabilité à tous d’œuvrer à prémunir notre pays de tels drames et ce forum vient à point nommé.

En l’étape actuelle des réformes politiques, de quoi le ministre d’Etat est-il le plus satisfait ?

Je puis affirmer sans fausse modestie, que je suis satisfait de ce que le processus des réformes à nous confié, se déroule bien jusque-là et j’ai foi que tout ira bien pour le reste.

S’il y avait des choses à refaire, lesquelles par exemple corrigierez-vous ?

Je ne pense pas qu’il y ait un blocage quelconque qui mérite que nous dessinions un autre schéma par rapport au processus des réformes.

Entretien réalisé par Mountamou KANI

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