Le Burkina Faso vient de mettre en place un Centre national de cybersécurité appelé Computer incident response team (CIRT), en vue de lutter efficacement contre la cybercriminalité, a appris APA lundi auprès du l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP).
« Le CIRT a pour rôle d'assurer la sécurité de notre cyberespace », a expliqué le président de l'ARCEP, Mathurin Bako, au cours d'un séminaire ce 3 mai à Ouagadougou.
Selon les statistiques du ministère du développement de l'économique numérique et des postes, « les attaques et abus d'ordre cybercriminel au Burkina Faso sont de 72% pour le cas des virus informatiques, 22% pour les abus internes de l'accès réseau et 19% sont des vols d'ordinateurs portables ou matériel mobile ».
Suite à une étude menée en 2010 par l'ARCEP en collaboration avec l'Union internationale des télécommunications (UIT), le gouvernement a décidé de se doter d'un plan national de cybersécurité et par la suite du CIRT.
« Notre cyberespace se caractérise par une inefficacité des solutions techniques utilisées d'une part et d'autre part par une absence d'information sur les vulnérabilités, les failles de sécurité et leurs solutions. Plus grave, ces failles ne sont pas analysées pour en tirer les conséquences ou pour identifier les auteurs et entreprendre des actions légales si nécessaires», selon le ministre du développement de l'économie numérique, Jean Kouldiati.
Pour atteindre ses objectifs, chaque équipe d'exploitation du CIRT compte cinq agents provenant du ministère du développement de l'économie numérique et des postes, de la police nationale et de la gendarmerie nationale.
La mise en place du CIRT devrait permettre au pays de travailler à l'émergence d'un environnement sécurisé des réseaux et systèmes informatiques.