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Accident à Ouaga 2000 : Tout est parti d’un feu tricolore « brûlé »
Publié le lundi 6 mai 2013   |  Burkina24


Les
© Autre presse par DR
Les manifestants entourant le véhicule brûlé


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Sur le boulevard France-Afrique à Ouaga 2000, quartier situé au côté sud de Ouagadougou, une voiture pilotée par quatre dames a « brûlé » un feu tricolore et heurté mortellement une femme et son bébé, suscitant la colère des riverains qui ont brûlé le véhicule.

Selon les témoignages recueillis sur les lieux par Burkina 24, l’accident est survenu aux environs de 7h30. Sur le Boulevard France Afrique à Ouaga 2000, une voiture blanche, de marque Mercedes C, a brûlé un feu tricolore à toute vitesse et a heurté une femme et son enfant qui venait en sens perpendiculaire sur une moto de marque Crypton.

Courroux des riverains

La femme et le bébé, âgé de moins de deux ans, ont succombé avant l’arrivée des sapeurs pompiers. Les occupants de la voiture, quatre femmes, ont pris la fuite, abandonnant leur véhicule. Ce qui a suscité la colère des populations qui ont décidé de brûler le véhicule.

Une équipe de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) est intervenue sur les lieux. Elle aurait conseillé aux manifestants de ne pas incendier le véhicule sur le macadam afin de ne pas détériorer ce dernier. Face au refus des manifestants, les policiers ont replié, mais « personne ne s’en est pris à eux », confie un témoin.

Les soldats du feu empêchés de combattre le feu

Le véhicule a été mis à feu. Les sapeurs pompiers, arrivés, ont essuyé le refus des manifestants d’éteindre l’incendie. « Le véhicule n’a pas pris feu seul, c’est nous qui avons mis le feu, donc ils ne doivent pas l’éteindre », confie le témoin cité ci-dessus. Mais les soldats du feu ont voulu insister et s’en est suivi des jets de pierre qui ont mis en morceaux le pare-brise de l’ambulance. C’est après des négociations que les soldats du feu ont été autorisés à éteindre l’incendie.

En ce qui concerne les journalistes de la RTB, un témoin indique que le cameraman « est arrivé et a commencé à filmer sans l’avis des gens. Alors les gens ont crié sur lui et il a fui ». Pour lui, c’est parce qu’il n’a pas informé les manifestants qu’il a été interpellé. La RTB indique que ledit cameraman, Fabrice Nébié, a été remorqué par un citoyen pour trouver refuge dans un commissariat. Selon son témoignage, il a failli être lynché par les manifestants.

Un citoyen moralisateur « boxé »

Un témoin informe également qu’un autre citoyen, qui a voulu faire la morale aux manifestants pour leur incivisme, a reçu quelques coups de poing et les vitres de son véhicule ont été brisées.

Un riverain explique cette manifestation par le ras-le-bol des populations. « Lorsque tu fais un accident avec un véhicule, le propriétaire dit « y a assurance ! » Est-ce que assurance peut payer une vie ? », s’interroge-t-il. Pour lui, tout cela est lié au manque de contrôle des forces de l’ordre et plus généralement, des dirigeants. « On nous oblige à nous aider nous-mêmes », conclut-il.

Abdou ZOURE

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