Le Ministère de l’Administration territoriale et de la Sécurité (MATS) a organisé, à Manga, les 2 et 3 mai 2013, son 1er conseil d’administration du secteur ministériel. Les cérémonies d’ouverture et de clôture ont été présidées par le ministre Jérôme Bougouma lui-même.
L’organisation des états généraux sur la restauration de l’autorité de l’Etat, l’élaboration et l’adoption de deux politiques nationales sur l’administration du territoire et sur les frontières, la construction d’un siège propre au ministère et le renforcement des capacités opérationnelles des forces de sécurité en moyens adéquats d’intervention et de mobilité constituent les cinq recommandations issues du 1er CASEM de l’année 2013 du MATS. Pour ce conseil d’administration, les cadres des niveaux central et déconcentré ont réfléchi au thème : « Restauration de l’autorité de l’Etat et respect des libertés fondamentales à travers une meilleure administration du territoire et une application rigoureuse de la loi sur la sécurité intérieure ». En effet, depuis quelques années, le Burkina Faso enregistre de plus en plus, de crises intercommunautaires, la recrudescence de l’incivisme, l’auto-justice, le non-respect des décisions des autorités administratives et judiciaires, la persistance des attaques à main armée, l’apparition de nouvelles formes d’escroquerie, etc. Les conséquences qui en découlent sont, entre autres, la détérioration du climat social, des pertes en vie humaine, la destruction de biens individuels et collectifs. Pourtant, en tant qu’Etat de droit, le Burkina Faso se doit de faire respecter la loi et les règlements sur toute l’étendue du territoire. C’est pourquoi, le ministère de l’Administration territoriale et de la Sécurité s’est, pour son 1er CASEM de 2013, penché sur cette question. Selon le secrétaire général du MATS, Sadou Sidibé, deux communications portant respectivement sur le rôle et la place des chefs de circonscriptions administratives, de la police nationale, d’une part, et d’autre part, sur la restauration de l’autorité de l’Etat, ont permis de dégager des pistes de solutions pour contrer ces phénomènes.
Au cours des travaux du CASEM, l’état de mise en œuvre des conclusions du CASEM 2012 et le bilan synthétique des activités de l’ex-Ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité (MATDS) ont été présentés aux participants. Avec un taux de réalisation estimé à 80%, les autorités du ministère ont reconnu le mérite de tous les acteurs. Pour le ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité, Jérôme Bougouma, l’éclatement du MATDS en début d’année traduit la volonté des plus hautes autorités de l’Etat, de placer la souveraineté de l’Etat, du respect des libertés fondamentales, de la sécurité au cœur des grandes préoccupations de l’action gouvernementale. Ce CASEM, a souligné le ministre Bougouma, a été un moment fort pour marquer un temps d’arrêt afin de faire le bilan et de définir de nouvelles orientations pour relever au mieux, les défis majeurs de son département. « Le droit sans la force n’est que faiblesse et impuissance, de même la force sans le droit n’est que arbitraire et dictature », a déclaré le Dr Jérôme Bougouma.
C’est pourquoi, il a invité ses collaborateurs à trouver le juste équilibre pour une cohabitation pacifique des communautés humaines dans l’Etat de droit par une reconnaissance légitime de l’autorité.