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Sidwaya N° 7410 du 6/5/2013

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Le ministre du Commerce, à propos des nouveaux prix du gaz : «Cette hausse ne signifie pas l’arrêt des subventions de l’Etat »
Publié le lundi 6 mai 2013   |  Sidwaya


Conférence
© aOuaga.com par A.O
Conférence de presse sur l`augmentation du prix du gaz au Burkina
Vendredi 03 mai 2013, Ouaga. Le prix du gaz à été augmenté au Burkina depuis plus d`une semaine et ce soir le Ministre du commerce Athur Kafando et ses collaborateurs donne les raisons.


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Face aux journalistes, le vendredi 3 mai 2013 à Ouagadougou, le ministre chargé du Commerce, Arthur Kafando, a tenté d’expliquer les raisons de la récente hausse des prix du gaz. Un réajustement des prix qui vise, implicitement, à contenir l’enveloppe allouée à la subvention du gaz et à redonner à la nationale des hydrocarbures, une santé financière.

Depuis le 21 avril 2013, de nouveaux tarifs du gaz sont en vigueur sur le marché burkinabè. Un arrêté conjoint des ministères en charge du Commerce et des Finances fixe désormais le prix de la bouteille de 6 Kg, par exemple, à 2000 FCFA et 5000 FCFA pour celle de 12 kg, soit une augmentation respective de 250 et 1000 F CFA.
Face aux médias, le ministre Arthur Kafando a donné les raisons qui ont prévalu à cette nouvelle tarification. Produit subventionné, le gaz a toujours échappé aux ajustements des prix des hydrocarbures depuis une dizaine d’années alors que les cours des produits pétroliers n’ont cessé de grimper, a-t-il expliqué. Avec la croissance de la consommation, les montants consacrés à la subvention ont explosé et atteignent près de 22 milliards, selon le gouvernement.
Pour le ministre chargé du Commerce, Arthur Kafando, le succès de la politique volontariste visant à encourager l’usage du gaz dans les foyers est à l’origine de la facture salée et la hausse des prix devrait permettre, à son avis, de contenir les efforts financiers du gouvernement. D’autant que l’Etat doit poursuivre ses investissements dans d’autres secteurs de développement. « (...) Il faut reconnaitre que les moyens de l’Etat sont limités et les domaines stratégiques importants. Il s’agit pour le gouvernement de faire des péréquations, sinon il court le risque d’injecter une grande partie du budget dans le gaz au détriment d’autres secteurs stratégiques tels que l’éducation ou la santé », a argumenté M. Kafando.

Il a cité, en sus, l’enclavement du pays rendant difficile son approvisionnement qui est tributaire des cours mondiaux des produits pétroliers et des fluctuations du dollar. En tant que pays de « l’inter land », le Burkina Faso est tributaire des cours mondiaux, notamment ceux du pétrole et du dollar. « Or, les cours d’importation des produits pétroliers sont constamment en hausse avec, de temps en temps, des infléchissements », a-t-il indiqué.
L’augmentation du prix vise également à assainir la situation financière de la société nationale burkinabè des hydrocarbures (SONABHY) pour qu’elle puisse continuer à approvisionner régulièrement le pays. En effet, celle-ci connait des difficultés financières, limitant ainsi sa capacité à investir pour accroitre les infrastructures de stockage du gaz aussi bien au niveau des ports d’accueil dans les pays côtiers, qu’à l’intérieur du pays.
A cela, il faut ajouter qu’à l’origine, la subvention a été adoptée dans le but d’amener les consommateurs à s’habituer au gaz à la suite d’une étude réalisée par le comité inter Etats de lutte contre la sécheresse dans le sahel (CILSS).
La subvention du prix du combustible occasionne une autre situation « perverse ». Du fait de la faiblesse du coût de la bouteille, on assiste, selon le ministre en charge du Commerce, à la réexportation des bouteilles de gaz vers certains pays voisins, notamment le nord de la Côte d’Ivoire et le Mali. Par ailleurs, certaines personnes pratiquent de la spéculation sur ces bouteilles. Cette nouvelle tarification devrait minimiser ces distorsions sur le marché, a estimé M. Kafando.

Les journalistes se sont inquiétés des répercussions de cette hausse sur l’environnement. Certains ont exprimé la crainte de voir les consommateurs revenir au bois. A cela, le ministre s’est dit convaincu que les consommations, après peut-être une certaine stagnation, repartiraient à la hausse. «Cette hausse ne signifie pas l’arrêt des subvention de l’Etat. Le montant de la subvention en dépit de l’augmentation du prix de la bouteille de 6kg est toujours de 60% », a-t-il précisé. La question des spéculateurs a aussi attiré l’attention des reporters. M. Kafando s’est voulu ferme à ce propos : « on ne peut pas permettre que des spéculateurs s’enrichissent au détriment des consommateurs. Après une période de sensibilisation, nous allons passer au contrôle et à la répression pour mettre fin à ces agissements ».

Nadège YE

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