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L’Observateur N° 8366 du 3/5/2013

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Ablassé Ouédraogo à propos de l’article 37 : ‘’Tandja a voulu se livrer à ce jeu, et Blaise le lui a déconseillé’’
Publié le lundi 6 mai 2013   |  L’Observateur


Ablassé
© Autre presse
Ablassé Ouédraogo
Président du parti « Le Faso Autrement ».


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Le 4 mai 2013 à Ouagadougou, le parti du Dr Ablassé Ouédraogo, le Faso Autrement, a réuni ses élus et militants pour faire le bilan des élections couplées de décembre 2012. A l’issue de cette rencontre, le président de cette formation politique a animé une conférence de presse au cours de laquelle il a abordé des questions brûlantes de l’heure, notamment les velléités de modification de l’article 37 de la Constitution.

Le compte est bon au Faso autrement en ce qui concerne la participation de ses candidats aux élections couplées municipales et législatives de 2012. Pour faire le point de ces scrutins, les conseillers élus et les militants, venus de l’intérieur du pays, se sont retrouvés à Ouagadougou. Pour une première participation, la moisson est bonne, dit-on.

Car selon le président du Faso autrement, Ablassé Ouédraogo, le parti a engrangé «43 conseillers élus dans 32 communes alors qu’il n’étaient présents que dans 12 provinces. Et certains de ces conseillers occupent des responsabilités comme dans l’arrondissement 4 de Ouaga. Pour les législatives, le parti s’en sort avec un poste de député au compte du Kadiogo».

Petite conclusion : le Faso Autrement occupe la 8e place après une quinzaine de mois d'existence. «Nous n’avons obtenu notre récépissé que le 12 septembre 2011», a déclaré Ablassé Ouédraogo. Pour les responsables de cette formation politique donc, Le Faso autrement a de l’avenir. Présent dans 14 provinces pour les législatives, il lui en reste 31 à couvrir.

Au chapitre de l’actualité nationale, l’ex-ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré s’offusque d’entendre parler de la création du Sénat au Burkina. «Notre pays, dit-il, n’a pas besoin de deuxième chambre. Dans tous les Etats d’Afrique de l’Ouest aucun n’en a».

Il évoque en exemple le Sénégal qui en avait mais qui l'a supprimée avec l’arrivée de Macky Sall. Ablassé Ouédraogo juge, par ailleurs, que le Sénat est très budgétivore, car il va coûter 6 milliards F CFA par an à l’Etat.

En ce qui concerne le débat sur l’article 37, Ablassé Ouédraogo estime que le référendum n’est pas une solution pour le Pays des hommes intègres. Selon lui, « Mamadou Tandja du Niger avait besoin de trois ans pour terminer ses chantiers. Lors d’une mission à Tunis, le Président Compaoré a affirmé qu’il fonçait droit dans le mur avec cet entêtement.».

Le Faso Autrement espère que le chef de l’Etat sera sage. Au sein du parti, un groupe de réflexion est en train d’être mis en place pour élaborer le programme de société pour les prochaines batailles.

Adama Damiss Ouédraogo

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