Ouagadougou (Burkina Faso) - A l’occasion de la journée de mondiale de la presse célébrée ce 03 mai, les Autorités burkinabé et les acteurs du secteur ont tous appelé à plus de professionnalisme dans le métier et invité à la dépénalisation de la presse.
Au Burkina Faso, le monde de la presse nationale a choisi le sous-thème « Du droit de dire à la responsabilité sociale du journaliste ! » pour marquer d’une pierre blanche cette importante date.
Le Gouvernement, par la voix d’Alain Edouard Traoré, le Ministre de la communication, a réaffirmé son engagement à « améliorer l’accompagnement des médias et poursuivre les réflexions et les concertations avec tous les acteurs du secteur autour des préoccupations transversales et spécifiques ».
Il a annoncé l’approfondissement des discussions liées au statut de l’entreprise de presse, la subvention de l’Etat à la presse privée, les meilleures conditions possibles de mise en œuvre de la convention collective, la fiscalité de l’entreprise de presse et autres mesures d’allègement des charges liées à l’activité.
Il a lancé un appel aux promoteurs des médias audiovisuels et plus spécifiquement de la télévision, afin qu’ils s’inscrivent résolument dans le processus de transition vers la télévision numérique de terre, l’extinction de la télévision analogique étant fixée au 17 juin 2015.
La société des éditeurs privés (SEP) qui regroupe l’ensemble des éditeurs de la presse privée nationale, a invité l’ensemble de la communauté des professionnels des médias à une réflexion collective sur les acquis, les insuffisances mais surtout les enjeux et défis auxquels elle fait face aujourd’hui.
Relevant que « la presse burkinabè évolue dans un contexte marqué par une évolution positive à divers niveaux mais également par l’existence de menaces à l’entreprise et à la liberté de la presse à d’autres niveaux », la SEP a reconnu les acquis, dont la mise en place de L’Observatoire burkinabè des médias (OBM) chargé de l’autorégulation.
Cependant, des menaces pèsent toujours sur la profession, telles que la fragilité des entreprises, les lenteurs dans la dépénalisation des délits de presse, le poids de contraintes structurelles qui étouffent et amenuisent les capacités des entreprises de presse.
Pour une meilleure vitalité desdites entreprises, la SEP soutient l’idée « d’une période verte d’une durée égale ou supérieure à deux années au profit des entreprises de même qu’une fiscalité spécifique qui se traduirait par un impôt unique applicable aux organes et entreprises de presse privée ».