Conseiller municipal depuis 1995 et premier adjoint au maire de Yako pendant dix ans, Amado Sanfo, élu maire de la ville le 7 janvier 2013, a été installé dans ses fonctions le 20 avril dernier. Il aura en main la destinée de Yako, situé à 109 km au Nord-Ouest de Ouagadougou. Burkina 24 est allé à la rencontre du nouveau maire, dans son cabinet. Economie locale, agriculture et urbanisation ont été les thèmes clés abordés.
Burkina24(B24) : Quels sont les chantiers prioritaires de votre mandat ?
Amado Sanfo(A.S) :Nous travaillerons d’abord à consolider les liens entre les acteurs, et à préserver les acquis de nos prédécesseurs. Ensuite, la ville se trouvant au Nord du Burkina, est confrontée au déficit pluviométrique, d’où le fait que le problème d’eau se pose avec acuité. En plus, il nous faudra mettre les élèves dans de meilleures conditions d’apprentissage, et renforcer les services de santé. Enfin, nous devrons résoudre le problème d’assainissement au niveau de la ville de Yako.
B24: Envisagez-vous de viabiliser des zones supplémentaires ?
A.S:En attendant que le conseil municipal puisse se pencher sur la question, nous pensons à l’élaboration d’un schéma d’urbanisation et d’un plan d’occupation des sols.
B24: Le marché central de Yako est en reconstruction. Quelles sont vos ambitions en rénovant cette infrastructure, et comment se passe la collaboration avec les commerçants ?
A.S: Yako est une ville-carrefour. Les potentialités de la ville se trouvent donc dans le commerce. Au cours du mandat précédent, nous avions bénéficié de l’appui du FICOD. La collaboration avec les commerçants se passe bien. Nous avons associé tous les acteurs dès le départ, et ils nous faisaient des propositions par rapport au déménagement. Pour l’installation des commerçants, nous comptons associer une fois de plus tous ces acteurs.
B24: Nous remarquons qu’à Yako, il y a des immeubles inachevés depuis belle lurette. Comptez-vous faire quelque chose ?
A.S: Certes, les gens peuvent avoir des ambitions, mais ils sont souvent confrontés à certaines difficultés. Notre souhait est que les affaires de ces opérateurs privés prospèrent, afin qu’ils puissent terminer leurs chantiers.
B24: Yako accueillait récemment une foire consacrée à la culture maraîchère. Comment ce secteur d’activité se porte ici ?
A.S: La culture maraîchère est vraiment en train de se développer dans notre province. Nous avons bénéficié de l’apport de notre papa, Feu Oumarou Kanazoé, paix à son âme. Cet homme visionnaire a eu l’initiative de réaliser un important ouvrage hydraulique, en l’occurrence le barrage OK. Il y a des activités diverses qui se mènent autour de ce point d’eau, notamment la production de tomates.
Nous voyons l’affluence des Ghanéens et des Togolais qui viennent acheter nos tomates. La foire a été la bienvenue en ce qu’il y a eu des réflexions fructueuses autour des questions liées à la production, à la conservation et à l’écoulement des produits maraîchers. Le ministère de l’agriculture compte réaliser un comptoir d’achats de ces produits, ce qui sera profitable pour l’ensemble des producteurs.