Du 30 octobre au 8 novembre, les bitumes du Burkina vibreront au rythme du 28e tour cycliste international du Faso. Si 13 pays ont déjà confirmé leur participation, le comité national d’organisation en attend 15. Les forçats de la route burkinabè qui sont détenteurs du maillot entendent se battre comme des morts de faim pour conserver leur butin.
Après une année impasse due à la maladie à virus Ebola, les autorités de la Transition ont tenu à remettre la plus prestigieuse des tours en Afrique sur les rails. "C’est une joie que je partage avec les amoureux de la petite reine. Je leur demande de se mobiliser et de prouver au monde du cyclisme que le tour du Faso est un patrimoine burkinabè et nous en sommes fiers” a vite tonné le président du comité national d’organisation et président de la Fédération burkinabè de cyclisme (FBC), Alassane D. Ouangraoua. Abordant le volet des pays participants, le président de la FBC fera savoir que pour des problèmes de vol, certains pays n’ont pas encore confirmé. "Le minimum pour nous est de pouvoir accueillir 15 pays sur les 19 qui ont sollicité leur participation. Avec 15 pays, la gestion sera fluide car il faut tenir compte de la capacité d’accueil” a souligné Alassane D. Ouangraoua. Si le président n’est pas jusqu’à la date du 26 octobre 2015 stressé par une quelconque question dans l’organisation. Il ne s’adosse pas non plus à la tranquillité. "Jusqu’au jour du départ, on aura toujours des petits réglages à faire. Donc je ne peux pas dire que l’organisation est bouclée mais la base est faite. Les différentes commissions ont déjà été mise en place et travaillent sans crainte car au niveau des finances, nous avons un budget disponible qui nous permet de travailler. Ca ne baigne pas totalement dans l’huile mais la chaîne roule” a confié le président du comité national d’organisation. Pour ce qui est des Etalons qui sont détenteurs du dernier maillot jaune, le président de la FBC se fait prudent quant à sa conservation à l’issue des 10 étapes et des 1310 km de distance de course. "En cyclisme, il y a trois principaux maillots : le jaune, le vert et celui des sprints intermédiaires. Nous souhaiterions pouvoir encore offrir un maillot aux burkinabè. Mais on n’organise pas un tour comme celui du Faso pour forcément le gagner. Si on le gagne, ce sera avec joie mais si on ne le gagne pas, on l’acceptera avec sportivité. Notre objectif est d’abord de défendre notre maillot ou à défaut, offrir l’un des maillots les plus convoités aux burkinabè”. Le directeur technique national (DTN) qui est à pied d’œuvre avec ses poulains du coté de Diébougou embouche la même trompette que le président. Les équipes qui participent à cette édition sont de taille. La compétition sera rude mais nous aurions notre mot à dire” a-t-il lancé d’emblée. Parlant de la préparation afin que les Etalons puissent hennir au cours des différentes étapes, Martin Sawadogo nous soufflera que la préparation d’un tour comme celui du Faso est échelonné sur toute l’année à travers les courses nationales et les compétitions internationales. "La mise au vert dans la dernière ligne droite de préparation consiste juste à affiner les stratégies. Je tire une satisfaction d’ensemble sur le groupe que j’ai sous la main. Personne n’osait miser un kopeck que les Etalons se classerait 4e à la course contre la montre par équipe aux jeux africains de même que la 5e place de Aziz Nikiéma à la course sur route. Nous sommes en sport et tout est possible et nous pourrons garder le maillot jaune. Je reste prudent au regard de la qualité des pays qui y participent. Mais c’est une course à étape et nous sommes sur notre terrain” a conclu le DTN de la FBC. Croisons donc les doigts et attendons le 30 octobre et la première étape Ouagadougou-Ouahigouya longue de 160 km pour véritablement voir si les Etalons seront en terrain conquis.
Béranger ILBOUDO