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© aOuaga.com par A.O
Une vue de maisons reconstruites dans le quartier de Larlé un an après l`explosion qui a officiellement fait 5 morts |
En présence du Président du Faso, Michel Kafando, le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, René Bagoro, a ouvert ce 26 octobre 2015 à Ouagadougou, la 1re édition du Forum urbain national. Durant deux jours, les acteurs du secteur urbain et les partenaires techniques et financiers vont réfléchir au thème : « Quelle stratégie de coordination de la coopération internationale pour le financement du développement urbain au Burkina Faso ».
En 2006, le taux d’urbanisation qui était de 26,5%, pourrait atteindre 35% à l’horizon 2025. Qui dit croissance urbaine, parle d’amélioration du cadre physique de vie des populations. Le paradoxe au « pays des Hommes intègres » est que le processus se caractérise par une simple augmentation de la population vivant en ville. Ainsi, il est générateur d’énormes difficultés et d’une forte demande sociale pratiquement insuffisante, en témoignent parfois les manifestations des populations pour raisons de parcelles, de manque d’eau, d’électricité ou de voiries. Alors une réorganisation du secteur s’impose, d’où la nécessité d’un forum urbain national. Les 26 et 27 octobre 2015, « les organisations de la société civile, les collectivités territoriales, les partenaires au développement et les acteurs étatiques vont discuter sur des questions de la maîtrise de la croissance urbaine, de la réduction des pressions environnementales, le renforcement des capacités des villes secondaires et quelle solution à l’expansion des quartiers précaires ? », souligne le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme. La rencontre va permettre de contribuer à la définition des rôles et responsabilités des acteurs, dans la coordination des appuis techniques et financiers au niveau des centres urbains. « De cette réunion sortira une feuille de route qui servira de base pour les financements auprès des partenaires techniques et financiers. L’Etat étant une continuité, c’est sûr que le prochain gouvernement verra ce rapport et devrait pouvoir l’appliquer avec l’appui des PTF », explique le ministre. Il s’agit donc de parvenir à créer entre les acteurs en charge du développement urbain, un cadre institutionnel de dialogue et de concertation sur les problématiques urbaines et surtout la nécessité d’une meilleure articulation des appuis internationaux.
Pour montrer leur adhésion à cela, les partenaires tels que l’ONU- Habitat, la Banque mondiale et Cities alliance, ont tour à tour manifesté leur volonté à soutenir le Burkina Faso afin qu’il puisse enfin sortir de cet impasse qui n’a que trop duré. La 1re édition de ce forum fait suite aux fora urbains municipaux de Tenkodogo, Dori, Bobo-Dioulasso et de Dédougou. A la faveur de la tenue de ces concertations, des thématiques telles que la planification urbaine, le financement de l’urbanisation au niveau local et la participation citoyenne aux débats sur les politiques publiques locales ont été abordées. Les conclusions et recommandations de ces fora alimenteront également les débats de la rencontre nationale. Selon René Bagoro, cette expérience inédite de débat citoyen devrait être élargie à toutes les villes du pays. Aussi, c’est l’occasion pour les acteurs de montrer leur savoir-faire à travers des stands d’exposition.
Fleur BIRBA
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