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Centre national de recherche et de transfusion sanguine : les boîtes de sardines ont pris en otage le don de sang ?
Publié le mardi 27 octobre 2015  |  Sidwaya
Don
© Autre presse par DR
Don de sang ils m`ont refusé leur sang pour me rendre absent




Les collectes de sang de l’association SOS sang n’ont pas connu un grand engouement, hier jeudi 22 octobre 2015 Ouagadougou, du fait que les équipes du Centre national de recherche et de transfusion sanguine (CNRTS) sont en manque de boîtes de conserves de sardines.

Deux campagnes de collecte de sang dans les groupes scolaires Bangré et l’Académie de l’association SOS sang n’ont pas connu le succès escompté. Et pour cause, l’équipe du Centre national de recherche et de transfusion sanguine (CNRTS), non contente de venir sur les lieux en retard (à 10h au lieu de 8h comme prévu) n’a pas apporté le nombre de boîtes de sardines nécessaires. «Nous sommes venus, ce matin (22 octobre), trouver que l’équipe qui devait sortir pour la collecte n’était pas dans sa peau, parce qu’elle estimait que les conditions n’étaient pas réunies pour faire la collecte de sang. On avait une prévision de 200 poches au groupe scolaire Bangré (métier). L’équipe y est à 10h avec 80 boîtes de sardine. On avait une autre prévision de 150 poches au groupe scolaire l’Académie, l’équipe y a amené 80 sardines», a expliqué le président national de SOS sang, Jean Bosco Zoundi. Il a fait savoir que c’est la veille (mercredi 21 octobre) qu’il a été informé que le CNRTS est en rupture de conserves de sardines, ce qui risque d’annuler la collecte prévue le lendemain. M. Zoundi dit ne pas savoir ce qui se passe, mais il est sûr qu’il y a anguille sous roche. Pour le président de SOS sang, Jean Bosco, il est impensable qu’un problème de boîtes de conserves de sardines bloquent les opérations de collecte de sang, alors que «des femmes pleurent à l’hôpital Yalgado, parce qu’elles attendent du sang pour sauver leurs enfants». A son niveau, Jean Bosco Zoundi a affirmé que son association a joué sa partition, mobiliser les donneurs de sang. Le directeur régional du Centre du CNRTS, Siaka Ouattara, bat en brèche l’argument de SOS Sang. «Aucune équipe n’est allée sur le terrain sans la sardine», a-t-il rétorqué. Avant de laisser entendre qu’il a été question de revoir à la baisse les besoins de l’équipe mobile afin de permettre au fixe de continuer à fonctionner. «Dire qu’il y a eu manque de sang parce qu’il y a manque de sardines, ce n’est pas tout à fait vrai », a déclaré M. Ouattara. Selon lui, le problème est à chercher ailleurs, notamment du côté des donneurs de sang. «On n’a pas suffisamment de donneurs par rapport au pic des besoins», a asséné Siaka Ouattara. A cela s’ajoutent la saison des pluies et les moustiques qui sont à l’origine du paludisme. Sinon, a-t-il poursuivi, même s’il y a manque de boîtes de conserves de sardines, cela ne peut entraîner une rupture de sang. Interrogé, le directeur général du Centre hospitalier universitaire Yalgado-Ouédraogo, Robert Sangaré, dit qu’il est aussi victime du manque de sang dont la collecte ne relève pas de la compétence des hôpitaux et ne saurait justifier une quelconque insuffisance de sang. «L’hôpital Yalgado-Ouédraogo n’a pas enregistré de morts massives d’enfants liées à un problème de manque de sang», a-t-il révélé, contrairement à certaines allégations.


Djakaridia SIRIBIE
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