Mairie de l’arrondissement n°4 : Anatole Bounkoungou enfin installé #aOuaga

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Mairie de l’arrondissement n°4 : Anatole Bounkoungou enfin installé

Publié le vendredi 3 mai 2013 | L’Observateur

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Issa Anatole Bounkoungou installé officiellement Mairie de l’arrondissement n°4
jeudi 2 mai 2013. Halidou Ouédraogo, a procédé à l’installation officielle du nouveau maire de l’arrondissement n°4

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Issa Anatole Bounkoungou, au nom du gouverneur de la région du Centre, je vous installe comme maire de l’arrondissement n°4 de la commune de Ouagadougou". C’est en ces mots que le haut-commissaire de la province du Kadiogo, Halidou Ouédraogo, a procédé à l’installation officielle du nouveau maire de l’arrondissement n°4 le jeudi 2 mai 2013, en présence d'une population fortement mobilisée et d'un dispositif sécuritaire important. En rappel, un bras de fer a opposé durant de longues semaines le camp du nouveau bourgmestre à celui de son challenger, Modeste Compaoré. La tension était alors montée de plusieurs crans et cette installation solennelle apparaissait de plus en plus comme une arlésienne ; finalement il y a eu plus de peur que mal puisque la cérémonie s’est déroulée sans incident.

C’est une installation qui rappelle quelque peu l’investiture d’Alvaro Uribe, ancien président colombien en 2002, alors que les FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie) avaient juré d’empêcher par tous les moyens cette investiture. A l’arrondissement n° 4, il n’y a pas eu de violence le jeudi matin aussi bien dans l’enceinte de la mairie que tout autour. Le dispositif sécuritaire était des plus impressionnants, les différentes unités de police, Compagnie républicaine de sécurité (CRS), Brigade anticriminalité (BAC), Police municipale, soutenues par une escouade de gendarmerie. Ils ont très tôt investi les lieux pour parer à toute éventualité surtout que les menaces de perturbation et de blocage se faisaient de plus en plus pressantes. L’arrondissement n°4 a une superficie de 25 995 km2 avec une population de 180 428 habitants. Il réunit les secteurs n°17, 18, 19 et 20. Il regroupe également la zone industrielle de Kossodo qui est le poumon économique de la ville de Ouagadougou.

Pour accéder à la cour de la mairie, il fallait montrer patte blanche, les forces de l’ordre fouillaient minutieusement les gens pour s’assurer qu’ils n’avaient pas d’armes ou d’objets contondants. Un chef coutumier qui avait sa machette en main a eu toutes les peines du monde pour accéder à la cour.

A l’intérieur, l’ambiance était très chaude, des troupes traditionnelles égayaient l’assistance et les chansonniers chantaient les louanges, la bravoure et le courage du nouveau maire et de ses aïeux, la foule jubilait et des "distributeurs automatiques de billets de banque" entraient en action. Pendant ce temps le maire entrant, le sortant et le haut- commissaire se concertaient dans une salle de la mairie sous une bonne garde policière.

Une heure plus tard, ils sortirent de la salle sans l’ancien maire Zakaria Sawadogo sous les youyous et les clameurs d’une foule surexcitée. Le haut-commissaire du Kadiogo, Halidou Ouédraogo, ravit la vedette pendant quelques minutes à Anatole Bounkoungou en faisant une entrée triomphale. La foule l’applaudissait pendant de longues minutes. Puis le chef coutumier de Somgandé prend la parole au nom des populations de l’arrondissement n°4 pour appeler les jeunes, les femmes et les vieux à faire bloc avec celui qui présidera à la destinée du nouveau conseil municipal durant les cinq années à venir et ce, pour le développement de l’arrondissement.

Il a, en outre, prôné le pardon, la tolérance entre tous les différents protagonistes afin qu’ils puissent placer l’intérêt général au-dessus de tout autre chose. Après cette intervention, ce fut l’acte officiel d’installation du maire. Le haut-commissaire, sur l’estrade, appela Issa Anatole Bounkoungou, vêtu d'une tenue traditionnelle en cotonnade jaune et noire brodée de fil blanc, qui marchait sur le tapis rouge à pas réguliers et souffla un grand coup avant de gravir la première marche de l’estrade. «Issa Anatole Bounkoungou, vous avez été élu à la tête du conseil municipal le 6 mars dernier. Au nom du gouverneur de la région du Centre, je vous installe comme maire de l’arrondissement n°4 de la commune de Ouagadougou», a déclaré le haut-commissaire sous des applaudissements nourris de l’assistance. Puis, il lui ceint l’écharpe de maire autour de la taille avant de lui remettre quelques instants plus tard les clés de la mairie. C’est l’hystérie totale, la foule exulte et on esquisse des pas de danse çà et là.

Dans sa première allocution en tant qu’édile de l’arrondissement, Anatole Bounkoungou a d’emblée présenté ses excuses à son parti et à ses premiers responsables pour les désagréments que sa prise de position a pu occasionner. Pour lui, il n’y pas de rupture ; il est et demeure militant du Congrès pour la Démocratie et le Progrès. Les soubresauts vécus dans l’arrondissement et les zones de turbulence que son parti a traversées, ne sont ni plus ni moins que des signes de maturité et de vitalité de la vie politique et apparaissent moins comme une barrière de haine infranchissable, car peu de choses les divisent alors que l’essentiel les réunit. Il place son mandat sous le sceau de l’unité et de la cohésion sociale pour un développement solidaire. Enfin, il a appelé le bureau du conseil d’arrondissement et tous les élus à être comme la pluie qui arrose tous les champs sans demander une quelconque contrepartie à leurs propriétaires.

Aux dernières nouvelles, un conseiller municipal et régional aurait déjà rendu le tablier. Le nouveau maire déclare n’avoir d’information officielle à ce sujet jusque-là.

Jean Stéphane Ouédraogo

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