A l’occasion de la 20e commémoration de la journée mondiale de la liberté de la presse, ce 3 mai 2013, l’Observatoire burkinabè des médias (OBM) lance ce message à l’adresse des femmes et hommes journalistes du Burkina Faso.
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Ce 3 mai 2013, sur tous les continents l’on célèbre la journée mondiale de la liberté de la presse (JMLP) placée cette année sous le thème « Parler sans crainte : assurer la liberté d’expression dans tous les médias » avec un focus sur la sécurité des journalistes, la lutte contre l’impunité des crimes commis contre la liberté d’expression, et la nécessité d’assurer un Internet libre et ouvert comme condition préalable à la sécurité en ligne.
Une occasion de réflexion et d’introspection
Cela fait 20 ans aujourd’hui que cette journée est commémorée et notre pays n’est pas en reste. Cette journée est une occasion de réflexion, d’introspection sur les conditions d’exercice du métier de journaliste, sur l’état des lieux de la liberté de la presse dans un environnement en pleine mutation. L’Observatoire burkinabé des médias (OBM), qui fait ses premiers pas en tant qu’organe d’autorégulation, voudrait en cette occasion solennelle souhaiter une bonne fête à tous les hommes et à toutes les femmes de médias qui ont décidé de consacrer leur vie à ce noble métier du commerce des idées et de l’information juste des citoyens.
Jeter un regard critique sur la profession
Cette journée est l’occasion de jeter un regard critique sur la profession, ses conditions d’exercice pour qu’ensemble dans le dialogue sincère, des solutions adaptées puissent surgir de nos réflexions dans le sens de la promotion d’une presse libre, indépendante et surtout responsable.
L’année 2012 aura été marquée par un fait majeur : l’affaire Ouragan dont le directeur de publication gît en prison pour des faits de diffamation. L’OBM s’est joint à toute initiative tendant à trouver un compromis acceptable par les parties pour éviter ce dénouement malheureux.
Le journaliste n’est pas au-dessus de la loi
Par ailleurs, l’OBM voudrait saluer la hauteur d’esprit du commissaire Toni, qui a retiré sa plainte pour diffamation contre le Journal « Le soir ». C’est le lieu d’en appeler, une fois de plus, au sens de la responsabilité et au respect des règles d’éthique et de déontologie. C’est le seul moyen d’éviter de tendre la perche à d’éventuels « prédateurs de la presse ». Le journaliste, malgré la spécificité de sa profession, n’est pas au-dessus de la loi.
C’est le lieu également de rappeler que l’OBM s’inscrit parfaitement dans la synergie en cours actuellement aux côtés des associations professionnelles de journalistes, de la SEP, du SYNATIC et du CSC pour l’adoption d’une loi sur la dépénalisation des délits de presse.
L’OBM se prépare
Avec l’adoption d’une telle loi, c’est une nouvelle ère qui s’ouvrira pour les médias burkinabè, une ère qui fera appel à plus de responsabilité, plus de professionnalisme afin d’éviter les chausse-trappes des condamnations pécuniaires tout aussi dévastatrices pour l’entreprise de presse que l’embastillement de son directeur. L’OBM s’y prépare à sa façon à travers l’élaboration de son plan d’actions essentiellement tourné vers la formation, la sensibilisation et l’interpellation sur le respect des règles de l’éthique et de la déontologie de la profession de journaliste.
Soutien aux actions de mise en œuvre de la convention collective
L’OBM est consciente que des améliorations sont nécessaires dans les conditions de travail des hommes de médias et soutient les initiatives en cours pour faciliter l’application de la convention collective adoptée, il y a déjà quelques années, afin de rehausser l’image du journaliste et des médias burkinabè.