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© Autre presse par D.R
Le bureau politique national (BPN) du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, ex-parti au pouvoir) a tenu sa 56e session le 24 octobre 2015 à Ouagadougou |
Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), ex parti au pouvoir, a tenu ce samedi 24 octobre 2015 à Ouagadougou la 56e session de son Bureau politique national (BPN), son organe délibératif entre deux congrès. Au menu de cette rencontre pilotée par le 3e Vice-président assurant l’intérim, André Moïse Traoré-Nignan : l’analyse de la situation nationale, le réaménagement du parti après le coup d’Etat manqué de l’Ex-RSP qui l’a « affaibli et affecté », et les élections couplées législatives et présidentielle du 29 novembre prochain.
« Le CDP tient à réaffirmer au peuple et à la communauté internationale, qu’il n’est ni mêlé ni de près ni de loin et n’a participé ni dans la préparation, l’exécution et ni été pourvoyeur de fonds dans ce coup d’Etat », s’est voulu on peut plus clair, André Moïse Traoré-Nignan avant d’entamer l’ordre du jour de cette 56e session du BPN. Donc pour ce dernier, son « parti en tant parti républicain et social démocrate » ne saurait poser un acte tendant à troubler la quiétude et la paix du pays.
C’est un secret de polichinelle que de dire le putsch manqué de l’ex RSP a affaibli l’ancien parti au pouvoir. Raison pour laquelle, le 3e vice-président a salué le courage de ceux qui sont restés, tout en les invitant à garder le cap malgré la situation.
Le président Eddie Komboïgo serait en fuite aux Etats-Unis. Le 1er vice-président, Achille Marie Joseph Tapsoba, même s’il a fait le déplacement de la session, était indisponible. Le 2e vice-président, Léonce Koné, est incarcéré à la Maison d’arrêt et de correction des armées. Fatou Diendéré, 7e vice-présidente, serait également hors du pays et le secrétaire général, Ollo Anicet Pooda a démissionné. « Nos statuts et règlements disent que dans le cas d’indisponibilité d’un membre, celui qui vient immédiatement dans l’ordre hiérarchique assure son indisponibilité en prenant ses fonctions et tâches », a expliqué M. Traoré-Nignan.
C’est cette situation qui explique que le réaménagement du parti a été l’un des points saillant de cette 56e session du BPN. Les participants ont analysé également les modalités de la participation du parti à l’élection couplée du 29 novembre prochain. Pour le moment, l’ex parti majoritaire serait bien de la bataille pour les législatives mais il n’a pipé aucun mot sur le candidat qu’il soutiendrait au 1er tour de la présidentielle.
Notons que cette 56e session a connu la participation de Juliette Bonkoungou, ancien ambassadeur du Burkina au Canada, durant le pouvoir de Blaise Compaoré.
Dimitri Kaboré
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