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© Autre presse par D.R
Le bureau politique national (BPN) du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, ex-parti au pouvoir) a tenu sa 56e session le 24 octobre 2015 à Ouagadougou |
Des jeunes se réclamant du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, ancien parti au pouvoir) ont convoqué la presse dans l’après-midi de ce samedi 24 octobre 2015 pour annoncer leur démission du parti. Ils informent qu’ils vont déposer leurs valises au Rassemblement des patriotes pour le renouveau (RPR), un autre parti crée par un transfuge du CDP.
Face aux journalistes, Abdoul Karim Lofo, Leticia Atidaga et Ali Badra Traoré, désormais ex-membres de la coordination des élèves et étudiants du CDP/Kadiogo et une salle remplie de jeunes assurant appartenir au CDP et au RDR. Ils affirment s’exprimer au non de la centaine de démissionnaires (92 à la date d’avant-hier) et expliquent que, malgré la perte de vitesse du parti suite au soulèvement populaire de fin octobre 2014, ils avaient décidé de ne pas « troquer leur militantisme ».
C’est ainsi, selon eux, qu’ils se sont battus pour le rajeunissement le bureau exécutif national et l’élection d’un président de leur choix, en la personne d’Eddie Komboïgo. « Mais très vite, constate Abdoul Karim Lofo, chargé de communication de la coordination des élèves et étudiants du CDP section Kadiogo, les jeunes se sont rendus compte du mauvais casting opéré, ce qui peut expliquer les premières démissions sous la présidence du camarade Eddie Komboïgo ».
A l’en croire, c’est le putsch tenté par le Régiment de sécurité présidentiel (RSP) le 16 septembre dernier et l’attitude de certains responsables du CDP qui a été la goutte d’eau de trop pour leur vase. « Le putsch du 16 septembre dernier nous a conforté dans notre position, il fallait quitter ce navire dont le capitaine semblait ne pas avoir la compétence requise », explique Abdoul Karim Lofo, qui accuse également d’autres responsables du parti qui « n’ont fait que justifier des actes qui ne méritaient qu’une condamnation pure et simple ».
Ils annoncent qu’ils déposent leurs valises au RDR, fondé par Ali Badra Ouédraogo, un autre transfuge du CDP qui soutient la candidature à la présidentielle de Roch Marc Christian Kaboré. D’après un décompte fait par les conférenciers, 92 personnes quittent le CDP avec eux. Ces jeunes annoncent d’autres démissions et, à les en croire, six militants du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) et deux de l’Union pour le changement viennent avec eux au RDR, « un parti créé par les jeunes et pour les jeunes ». Abdoul Karim Lofo explique que s’ils vont dans ce parti, c’est parce qu’ils le connaissent mieux que les autres.
Désiré T. Sawadogo
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