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SACCOL 2015: quand des ministres replongent dans leurs souvenirs d’enfance
Publié le dimanche 25 octobre 2015  |  FasoZine
Kundé
© aOuaga.com par A.O
Kundé 2015 : le comité d`organisation face à la presse
Mercredi 18 mars 2015. Ouagadougou. Le commissariat général des Kundé a animé une conférence de presse pour présenter l`édition 2015 de ces trophées de la musique burkinabè prévue le 24 avril prochain dans la salle des banquets de Ouaga 2000. Photo : Boureima Djiga, commissaire à la sélection des Kundé




Les ministres en charge de la Culture et de l’Education se sont rendus ce samedi 24 octobre 2015 au Musée national de Ouagadougou où se tient depuis jeudi la deuxième édition du Salon des conservations et des collections (SACCOL). Venus encourager Boureima Djiga, le promoteur du salon et son équipe, ils en ont profité pour replonger dans l’univers de leur enfance.

Pour les collectionneurs et nostalgiques des objets du passé, le musée national où se tient le SACCOL est une véritable caverne d’Ali Baba. On y trouve du tout : des appareils de musique aux journaux d’époque, en passant par des véhicules. Ici, un symbole pour obliger les enfants à parler français, là un exemplaire du quotidien ivoirien Fraternité matin en date du 17 octobre 1967 avec à la une le mariage de Maurice Yaméogo, le premier président de Haute Volta (actuel Burkina Faso), des billets de cinq et cent francs datant de 1920, des instruments de musique d’un des premiers groupes de jazz du Burkina, etc.

Avec Jean-Claude Dioma son collègue de la Culture, Samadou Coulibaly, ministre de l’éducation nationale, a passé en revue les objets exposés. Les deux ministres ont été promotionnaires de l’école primaire. Cette sortie leur aura permis de replonger dans leur enfance. « Je suis venu soutenir mon collègue de la Culture et me replonger avec lui dans ces outils qui ont façonné notre environnement depuis ce temps où nous étions élèves. J’ai été heureux d’avoir été accueilli dans une deux chevaux qui était la voiture qui meublait le paysage de la ville de Bobo Dioulasso où nous avons fait l’école et de Ouagadougou. C’était un plaisir pour nous de revoir tous ces outils et instruments qui faisaient partie de notre vécu quotidien ».

M. Coulibaly se souvient également que les écoles primaires qu’il fréquentait n’avaient pas de stylos. « Nous écrivions avec l’encrier et la plume que vous avez vu dans la salle jusqu’en classe de CM2. Ce n’est qu’à partir du collège que nous avons commencé à utiliser des stylos. Nous aidions les enseignants à préparer l’encre, à le distribuer dans les différents encriers. Nous avions aussi des buvards au cas où l’encre ferait tâche », relate t-il.

Pour son collègue du gouvernement, Jean Claude Dioma, de telles initiatives sont à saluer parce qu’allant dans le sens des missions du département qu’il dirige. « Le ministère en charge de la Culture a pour vocation de faire la promotion de ce patrimoine. Le musée est un lieu par excellence de collecter, étudier et permettre à un public de visionner et apprendre à travers les objets. L’initiative de Boureima Djiga participe à montrer un pan de ce patrimoine, à savoir les deux et quatre roues d’une certaine époque », apprécie t-il.

Pour des collectionneurs comme Robert Kini, gendarme à la retraite et grand amateur de musique, il est important de participer à ce type de manifestations. Le stand qu’il tient regorge de disques et appareils musicaux acquis pendant sa jeunesse. « J’aime beaucoup danser. Quand j’étais jeune, j’achetais beaucoup de disques. Je les ai conservés ainsi que les appareils pour les jouer. Actuellement, tous les dimanches, nous écoutons la musique sur platine. Je fais connaitre les tubes de ma jeunesse à mes enfants. Pendant ce salon, beaucoup de jeunes qui ont l’âge de mes petits-enfants sont passé voir ce qu’est un disque, une platine, un 33 tours, un 45 tours. »

De petites joies qui lui font oublier les difficultés rencontrées dans l’entretien des appareils : « La conservation est difficile. Ce sont des appareils avec beaucoup d’alliages. Il y a du plastique, de la bakélite. Avec la chaleur, il y a des courroies qui cèdent. Il faut les rechercher dans le milieu des collectionneurs parce que ce sont des courroies qui ont des dimensions particulières. On n’en fabrique plus. C’est également un autre défi que de dénicher des têtes de lecteurs, les saphirs ».

Ouvert jeudi dernier pour quatre jours, le SACCOL a pour objectif, selon Boureima Djiga, son Commissaire , de «renforcer la connaissance de la jeune génération et de la génération future, permettre aux élèves, étudiants et étudiants post-doctorants de pouvoir venir découvrir les anciens objets». Il est placé sous le parrainage du Dr Moïse Napon, président du Conseil économique et social, et sous le patronage de Jean-Claude Dioma, ministre de la Culture et du Tourisme.

Désiré T. Sawadogo
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