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Journée nationale de lutte contre la pratique de l’excision : l’association Songtaaba sensibilise à la périphérie de Koudougou
Publié le dimanche 25 octobre 2015  |  AIB
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© Autre presse par DR
Journée nationale de lutte contre la pratique de l’excision




Koudougou - Célébrée chaque 18 mai, la journée internationale de la lutte contre la pratique de l’excision a été célébrée cette année en différé dans le Boulkiemdé. C’était le 20 octobre dernier dans le village de Nayalgué à une dizaine de kilomètres de la ville de Koudougou. C’est l’association pour le développement Songtaaba (ADS) basée à Koudougou qui a commémoré l’événement et ce, en présence du directeur provincial de l’action sociale et de la solidarité nationale du Boulkiemdé M. Karim Zina.

La pratique de l’excision est un phénomène avilissant qui anéantisse le bien être de la femme et de la jeune fille partout où elle est pratiquée. Au Burkina Faso, les autorités politiques ont depuis plusieurs décennies pris des mesures interdisant la pratique de l’excision au Burkina Faso. Des sanctions exemplaires sont prises à l’encontre des contrevenants. En dépit de toutes ces mesures, force est de reconnaitre que la pratique de l’excision a la peau dure dans notre pays. Aussi, la commémoration de la journée nationale de la lutte contre la pratique de l’excision est une tribune privilégiée pour sensibiliser les populations réfractaires à l’abandon de la pratique de l’excision. Cela à travers plusieurs actions de sensibilisation de proximité. Une stratégie bien mise en pratique par l’association pour le développement Songtaaba, qui sensibilise à longueur d’année les populations de plusieurs communes dans le Boulkiemdé. Le 20 octobre dernier, c’est le village de Nayalgué relevant de la commune de Koudougou qui a été retenu pour la commémoration de la journée nationale contre la pratique de l’excision dans le Boulkiemdé. Une occasion offerte à la présidente de l’association madame Madeleine Conseiga de réaffirmer l’engagement de son association dans la lutte contre la pratique de l’excision dans la province. En effet, l’association qu’elle préside a été créée en 2000 et officiellement reconnue en 2001 avec pour objectifs majeurs la promotion des droits de l’enfant et la promotion de l’abandon de la pratique de l’excision. Elle intervient dans trente-trois villages de trois communes de la province du Boulkiemdé que sont Poa, Sourgou et Koudougou. Dans l’ensemble de ces villages, l’association mène des activités de sensibilisation à savoir des causeries éducatives, des projections de films, des spots de sensibilisation radios, des théâtres fora, des rencontres de plaidoyer, des conférences publiques, etc. pour susciter la prise de conscience des populations sur les méfaits de la pratique de l’excision. En commémorant la journée nationale de lutte contre la pratique de l’excision, l’ADS a voulu dénoncer avec force les méfaits de la pratique de l’excision dans le Boulkiemdé. C’est pourquoi, en plus des discours prononcés par la présidente de l’association et le directeur provincial de l’action sociale et de la solidarité nationale du Boulkiemdé, ce qui a le plus retenu l’attention des populations grandement mobilisées ce jour-là a été sans conteste le théâtre forum animé par la troupe Namangdzanga de Koudougou. Une pièce théâtrale qui a mis en exergue la pratique de l’excision dans un village donné où un vieux a tenu à exciser sa fille avant de la donnée en mariage, mariage du reste forcé. Une pratique qui s’est soldé par le décès de la fille et la mise en prison du vieux coupable et de sa femme qui l’avait d’ailleurs encouragé à l’excision de leur fille. La fin de la prestation a laissé entrevoir non seulement les risques qu’on a à exciser sa fille, mais aussi les sanctions qu’encourent les éventuels contrevenants. Le directeur provincial de l’action sociale et de la solidarité nationale du Boulkiemdé M. Karim Zina au terme de l’activité a salué la détermination avec laquelle l’association Songtaaba mène le combat contre la pratique de l’excision dans la province. Aussi, il prodigué ses encouragements aux membres de l’association et traduit tous ces remerciements à ses partenaires que sont la Fondation hollandaise Kinderpotszegels, la Fondation pour le développement communautaire (FDC/BF) et le conseil provincial de lutte contre la pratique de l’excision qui ont permis la commémoration de cette journée nationale.

François KABORE
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