Une quarantaine de personnalités militaires et civiles ont été entendues en qualité de "personnes ressources" par la commission d'enquête sur le coup d'Etat manqué du 16 septembre dernier, qui a fait 14 morts et plus de 250 blessés, a-t-on appris vendredi de sources proches de la justice militaire.
La commission d'enquête a été créée par décret, le 28 septembre, et est chargée de "faire la lumière" sur les faits ayant donné lieu à la tentative du coup d'Etat militaire du 16 septembre 2015.
Selon un communiqué de la commission, à la date du 23 octobre 2015, une centaine de victimes de coups et blessures volontaires et voies de fait, ou ayant subi des pertes de matériels du fait des événements ont été entendues.
La même source souligne que "tous les ayants-droit ou ayants-cause des victimes décédées" ont déjà témoigné devant la commission d'enquête.
Plusieurs officiers ont été écroués dans le cadre de cette affaire, dont le général Gilbert Diendéré, cerveau du coup d'Etat, qui est poursuivi pour crimes contre l'humanité en plus de dix autres chefs d'accusation.
La justice militaire a révélé qu'une cinquantaine de personnes ont été entendues en tant que témoins ou parties civiles.
Un mandat d'arrêt international a été lancé contre Fatou Diendéré, épouse du général putschiste Diendéré.
Les élections présidentielle et législatives qui devraient sanctionner la période d'un an de la transition, le 11 octobre dernier, se tiendront finalement le 29 novembre, après avoir été reportées du fait du putsch de mi-septembre. Fi