Le gouvernement burkinabè a pris mercredi des mesures pour protéger le secteur de la production locale du sucre, confronté à une fraude sur les importations provoquant un manque à gagner compris entre 8 et 15 milliards de F CFA, selon une étude.
Parmi ces mesures, figure en première place l'annulation de certaines autorisations spéciales d'importation (ASI) pour éviter toute pénurie sur le marché et surtout une flambée des prix de ce produit de grande consommation.
La production de sucre au Burkina Faso est assurée par la Société Nouvelle/Société Sucrière de la Comoé (SN/SOSUCO), à l'Ouest du pays. Cette production représente 25% du marché national, soit en moyenne 30 000 tonnes sur une consommation nationale estimée à 120 000 tonnes par an.
Avec ses 3 000 employés, cette entreprise est confrontée à une mévente, depuis une dizaine d'années.
Le gouvernement a, en outre, décidé du contrôle du sucre importé au niveau des postes frontaliers et la mise en place d'un comité de suivi permanent du respect des termes du protocole d'accord d'enlèvement de sucre local signé entre la SN/SOSUCO et les importateurs.
Il a soutenu que des mesures anticipatives seront prises pour éviter les spéculations et la hausse des prix du sucre durant le jeûne musulman, qui est un mois critique de consommation de sucre.
Invitant les citoyens à dénoncer tout cas de fraude ou de tentative de fraude, les autorités leurs ont communiqué des "numéros verts". Fi