Le gouvernement burkinabè était réuni, hier jeudi 22 octobre 2015, à Ouagadougou, en Conseil des ministres extraordinaire sous la présidence du président du Faso, Michel Kafando. La réglementation de la publicité, les préparatifs du tour du Faso (…) étaient à l'ordre du jour.
Dans le domaine des medias, l'assainissement du monde de la publicité tient à cœur les autorités burkinabè. Réunis en Conseil extraordinaire des ministres, le jeudi 22 octobre 2015 le gouvernement a adopté un projet de loi portant régime juridique de la publicité au Burkina Faso. C'est le ministre de la Communication chargé des relations avec le Conseil national de la Transition, Frédéric Nikiéma, qui a annoncé les mesures prises par le gouvernement. Selon ses explications, il s'agit de bien encadrer la publicité afin de lui donner tout son sens. Ce projet de loi qui attend de passer devant les députés entend également protéger les enfants et les femmes de certaines "Pub" qui ne sont pas conformes à l'éthique et à la déontologie en milieu audiovisuel. Le gouvernement veut donc protéger les téléspectateurs de certaines dérives publicitaires. Le ministre en charge de l'éducation nationale, Samadou Coulibaly, a dit au cours de ce conseil avoir demandé l'autorisation de nouvelles modalités de gestion des logements administratifs au niveau de son ministère. En effet, il a indiqué que c'est suite à une enquête diligentée en 2015 que le gouvernement a constaté que des enseignants n'occupent pas forcément les investissements étatiques. Le ministre Coulibaly a justifié ce fait en soulignant qu'avec la révision en 2011 de l'indemnité de logement, les instituteurs préfèrent se loger ailleurs que dans les bâtiments réalisés par l'Etat qu'ils jugent pauvres en commodité. Aussi, il a reconnu que la question de logement libre faisait l'objet de revendication des différents syndicats du ministère. Désormais, la décision du gouvernement est de confier la gestion de ses réalisations aux communes. Les frais de loyers ont été proposés en fonction de la zone d'habitation (Bobo-Dioulasso, Ouagadougou, etc.), et du type de logement. Au plan sportif, le tour du Faso a fait la "Une" du Conseil des ministres. Dans deux jours, le tournoi va commencer. Et le gouvernement dit être prêt. "Pour le tour du Faso, édition de la Transition, tout est prêt avec à la clé des innovations comme la mise en place d'un cadre institutionnel et la nomination d'un secrétaire permanent ", a confié le ministre des Sports et des Loisirs, David Kabré. A ce jour, les acteurs soutiennent que le comité d'organisation est toujours à pied d'œuvre pour offrir à l'événement toutes ses lettres de noblesse. Pour la participation, une quinzaine de pays ont confirmé leur présence. Une participation record, selon le gouvernement. Si tout se passe comme prévu, le top de départ sera donné à Ouagadougou pour Ouahigouya le 30 octobre prochain. Le ministre a fait savoir que le gouvernement sera véritablement associé à cette cérémonie sportive, et que c'est le président de la Transition, Michel Kafando, qui va donner le coup de sifflet marquant le démarrage du tour.
Prouver la référence du centre de Ziniaré
Le ministre de la Jeunesse, de la Formation professionnelle et de l'Emploi, Salifou Dembélé, quant à lui, a affirmé avoir défendu lors du Conseil le projet de loi portant ouverture officielle du Centre de formation professionnelle industrielle de Bobo Dioulasso. Ledit centre, a précisé le ministre, est en voie d'achèvement et son inauguration pourrait intervenir en décembre prochain. Le projet a été possible grâce à la coopération avec la Chine Taïwan. Toujours dans la même veine, le premier responsable de la jeunesse et de l'emploi a fait savoir que le Conseil a répondu à la volonté de son département de modifier les statuts du Centre de formation professionnel de référence de Ziniaré (CFPRZ). Selon M. Dembélé, le centre doit se conformer au nouveau dispositif relatif aux établissements publics de l'Etat initié en 2014.
Il a estimé qu'en se conformant à ce statut, le centre sera plus opérationnel. L'un dans l'autre M. Dembélé a indiqué que la volonté du gouvernement est d'offrir une formation de qualité aux jeunes. "Nous voulons doter les jeunes de compétences qui leur permettront de prendre d'assaut le monde de l'emploi dans le privé comme le public", a-t-il dit. En outre, il a avoué que le CFPRZ va mal car, a-t-il dit, il n'arrive pas à mettre sur le marché de l'emploi assez de ressources.
Et cela se justifie, a-t-il relevé, par le manque d'accompagnement conséquent. "Les apprenants qui sortent du centre sont parfois abandonnés à eux-mêmes. Et cela est dû au fait qu'il n'y a pas de système automatique qui permet la reconnaissance des diplômes qui sortent de l'établissement".
Le Conseil des ministres prochain permettra d'adopter un projet de loi dans le sens d'une reconnaissance officielle des diplômes du CFPRZ afin de donner une chance aux détenteurs de ces diplômes de pouvoir prendre part à certains recrutements.
Wanlé Gérard COULIBALY
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