La délégation spéciale de la commune de Ouagadougou a adopté le budget communal 2016 d’un montant de 55,83 milliards FCFA, le jeudi 22 octobre 2015. Parmi les priorités de la commune, figurent la voirie et l’assainissement, l’environnement et la sécurité.
La 4e session ordinaire de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou a été consacrée à l’adoption du budget de l’année 2016. La réalisation des routes et caniveaux au profit des zones loties mais non viabilisées occupera la première place dans les dépenses de la commune. En effet, le montant alloué à la voirie et à l’assainissement est de 33,17milliards FCFA, soit environ 60% du budget globale. Pour le président de la délégation spéciale, Damien Gampiné, cela va de soi car Ouagadougou s’est étendue de telle sorte que des aménagements ont été faits sans être viabilisés. « Cette somme sera consacrée à la réalisation des caniveaux, à l’aménagement des routes et à l’ouverture de certaines voies sur l’ensemble des 12 arrondissements. Il s’agit d’améliorer la qualité de vie des populations notamment les habitants des arrondissements n°8 et 9 et des quartiers Yagma et Marcoussi qui ont des difficultés à circuler surtout en hivernage par manque d’ouvrage pour drainer les eaux », a-t-il soutenu. Parmi les autres priorités de la commune au titre de l’année 2016, figurent également la propreté et l’environnement avec une enveloppe de 2,22 de milliards FCFA et la sécurité des « Ouagalais » domaine où la mairie prévoit investir 1,27 de milliards FCFA. Les secteurs sociaux comme la santé ou l’éducation sont les parents pauvres du budget 2016 de la commune de Ouagadougou avec des montants de 858 et 512 millions de FCFA respectivement. Pour effectuer toutes ces dépenses, la mairie compte sur ses ressources propres à hauteur de 22% et sur la subvention des partenaires extérieures (71%). M. Gampiné a, à l’occasion de la présentation du budget, invité les citadins à plus de civisme. «Nous demandons à chaque citoyen de payer ses impôts car c’est grâce à ça, en plus des apports de l’Etat que la mairie peut rendre viable leur cadre de vie », a-t-il insisté. Par ailleurs il a estimé que l’envahissement du barrage n°2 de Ouagadougou par la jacinthe d’eau douce s’explique en partie par l’incivisme de certains citadins. Selon lui, jusqu’en 2014, la jacinthe était enlevé grâce au projet Haute intensité de main d’œuvre (HIMO). A la fin du projet, une bonne volonté a fait poser un grillage au niveau du barrage de Baskuy, pour empêcher la propagation de la plante à travers les autre barrages mais c’était sans compter sur l’indélicatesse de certains qui ont coupé et volé le grillage. « La mairie est tous les jours interpellée et c’est l’occasion de souligner que l’entretien des barrages relève du ministère en charge des ressources halieutiques, que nous avons saisi par correspondance », a-t-il conclu.
Nadège YE