Prix Norbert Zongo du journalisme d’investigation : Ladji Bama du Burkina doublement sacré

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Publié le jeudi 22 octobre 2015 | aOuaga.com

© aOuaga.com par Séni Dabo
Prix Norbert Zongo du journalisme d`investigation : Ladji Bama doublement sacré
Mercredi 21 octobre 2015. Ouagadougou. SIAO. Ladji Bama du bimensuel Le Reporter a été doublement sacré à la cérémonie de remise du Prix Norbert Zongo du journalisme d`investigation en s`illustrant dans la catégorie Presse écrite et en remportant le Sebgo d`or qui récompense l`oeuvre la plus excellente

Les prix Norbert Zongo du journalisme d’investigation, de la meilleure journaliste burkinabè 2015 et des meilleures photos de presse ont été remis le 21 octobre 2015 au cours d’une soirée gala. Ladji Bama du bimensuel burkinabè Le Reporter a été doublement sacré en remportant le prix en presse écrite et le Sebgo d’or du journalisme d’investigation tandis que Laure Sawadogo de la radio Légende a été distinguée meilleure journaliste burkinabè de l’année.

Habituellement, les activités commémoratives de la Journée nationale de la liberté de la presse du 20-Octobre s’achèvent par la remise, au cours d’une soirée, du Prix de la meilleure journaliste burkinabè. Mais cette année, deux autres prix ont été décernés à leurs lauréats. Il s’agit du Prix Norbert Zongo du journalisme d’investigation et des prix des meilleures photographies de presse qui devaient être remis lors de la 6e édition du Festival international de la liberté d’expression et de la presse (FILEP) débutée le 16 septembre et n’a pas pu aller à son terme le 19 du même mois pour cause du coup d’Etat avorté de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Les jurys de ces deux prix ont tout de même travaillé sur les oeuvres à eux soumises malgré tout et ont donc donné les résultats de leurs délibérations le 21 octobre dernier.
En concours photos de presse, le premier prix est revenu à Harouna Marané du quotidien Notre Temps (200 000 F CFA + attestation); le 2e à Rémi Zoéringré de Sidwaya (150 000 F CFA + attestation) et le 3e au photographe Etienne Kafando du quotidien Le Pays (100 000 F CFA + attestation). Le thème du concours a porté cette année sur l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 qui a mis fin à 27 ans du régime Compaoré. Comme recommandation,le jury a souhaité une meilleure dotation des prix.
Pour l’année 2015, la palme de la meilleure journaliste burkinabè revient à Laure Sawadogo de la radio Légende pour son oeuvre "500 F peuvent vous sauver la vie", une interview d’un spécialiste du cancer du col de l’utérus. Elle a été récompensée avec une somme de 1 million de F CFA accompagnée d’une attestation et d’un trophée. Un prix d’encouragement de 500 000 F CFA a été attribué à Clémence Sanou/Tuina de la radio nationale du Burkina. La formation continue des journalistes, la révision du règlement intérieur du prix, l’introduction des genres journalistiques, etc, sont quelques recommandations du jury.
De son côté, le jury du Prix Norbert Zongo du journalisme d’investigation a distingué par deux fois le journaliste burkinabè Yacouba Ladji Bama du bimensuel Le Reporter pour son enquête sur le passé carcéral de l’ex-ministre de la transition Moumouni Djiguemdé. Dans un premier temps, en catégorie Presse écrite de ce prix continental décerné tous les 2 ans à l’occasion du FILEP. Comme récompense, il a reçu une enveloppe de 1 million de F CFA, plus une attestation et un trophée. Dans un second temps, le jury présidé par le Béninois Maurice Chabi a jugé l’oeuvre de Ladji Bama comme la meilleure de toutes celles qui ont été primées dans les 3 catégories du prix à savoir la presse écrite, la radio et la télévision. Il lui a attribué le Sebgo d’or avec ce qui l’accompagne : une autre enveloppe de 1 million de F CFA, une autre attestation et un 2e trophée. En catégorie radio, c’est Jean-Baptiste Bouda de la radio nationale du Burkina qui a été distingué avec 1 million de F CFA, une attestation et un trophée. Deux prix d’encouragement ont été décernés à des candidats en presse écrite : le premier à Eric Wainana du Kenya et à Ramata Soré du Burkina.

Séni DABO