Créée en Amérique latine pour être le cadre d’éclosion de talents, la finale de la Copa Coca-cola version burkinabè a plongé, lors de la finale de l’édition 2013, le samedi 27 avril à l’Espace aéré de la BECEAO, les moins de 15 ans dans l’univers de stars. La finale que le Lycée Mixte d’Arcarville a remportée 2-0 face au Lycée Municipal de Ouahigouya, s’est jouée devant un public de grand jour.
L’Espace aéré de la BECEAO a été ré-habillé tel un stade anglais, le samedi 27 avril pour accueillir la finale de la Copa coca-cola. Camera et micro de la chaîne de « Télé » BF1 pour la retransmission en direct, truffés partout, écran géant pour faire vivre le spectacle en « live » sur place, un public habillé en deux tons, très proche de la pelouse chantant et dansant, la fanfare nationale pour les honneurs bref, les conditions d’une finale mémorable ont été réunies. Le stade a été chauffé à blanc par une pléiade d’artistes-musiciens « à la page ». Puis voici venue l’heure de la rentrée des équipes sur le terrain. Les organisateurs sortent le grand coup. C’est à bord de deux limousines que les stars de demain font leur entrée sur le terrain. Même aux « Play-off de NBA » aux Etats-Unis d’Amérique connus pour ses cérémonies à la hollywoodienne on ne fait souvent pas mieux ! La sortie, à la queue leu-leu des enfants de ces longs véhicules, provoque l’hystérie dans les gradins. La musique martiale de l’UEFA champion’s League va retentir, complétant le tableau de création des conditions de stars miroitées aux yeux des deux finalistes. Le message est clair : « Jouez, travaillez, soyez excellents et le monde sera à vos pieds demain ».
Message visiblement reçu 5 sur 5. Car la finale a mis en opposition une équipe du Lycée Municipal de Ouahigouya avec des joueurs plusieurs mesures en dessous de leur adversaires du jour, les géants du Lycée Mixte d’Arcaville (Bobo-Dioulasso). Fort de ce déséquilibre physique, on s’attendait à un match à sens unique. Que nenni ! Les tout-petits de Ouahigouya ont compensé leur petit gabarit par une aisance technique, une meilleure organisation du jeu et une dose de courage, un cran au dessus. Le public a eu droit à un beau match, une belle opposition de style. Le score final de 2 buts à 0 en faveur du Lycée Mixte d’Arcarville n’enlève en rien, le mérite des enfants de Ouahigouya.
De toutes les façons, à ce niveau d’apprentissage, le plus important, ce n’est pas « qui a gagné » mais « qui incarne l’espoir ». A la mi-temps, l’organisateur en chef, Otoze Entertainment, et ses deux partenaires, la Coca-cola compagnie et la SODIBO-Brakina, finissent de marquer les esprits avec l’entrée au stade fort réussie des trophées. Dames coupes (il y a avait trois pour les trois finalistes) ont fait leur entrée au stade, portées par trois déesses, Miss Etalons, sa 1re et 2e dauphines, royalement installées à bord d’une calèche ! Le stade est sans voix. Le message est bien perçu. Le meilleur joueur du tournoi, Abdoulaye Ouédraogo du Lycée Mixte d’Acarville : « C’est décidé, je serai une vedette, j’ai envie de vivre tous ces moments pleins d’émotions ». Nul doute que le chemin est long et sinueux, mais tout part d’une décision. Au chapitre des récompenses, le Lycée Badenya, 3e, empoche le somme de 250 000 en fournitures scolaires, la médaille de bronze et un trophée. Le 2e, le Lycée Municipal de Ouahigouya lui, recevra 500 000 F CFA en fournitures scolaires, la médaille d’argent et un trophée. Le grand vainqueur, le Lycée Mixte d’Acarville, empochera 1 million, la médaille d’or et un trophée géant. Le meilleur gardien, Karim Ouédraogo, le meilleur buteur, Moustapha Ourman, le meilleur joueur de la finale, Issa Yéyé, le meilleur joueur du tournoi, Abdoulaye Ouédraogo, tous du Lycée Mixte d’Acarville, ont reçu chacun, un trophée et un téléphone portable. Avant que les lampions ne s’éteignent sur cette 4e édition de la Copa coca-cola, la responsable marketing du groupe, Aïda Diaw a promis : « Votre engouement sans cesse renouvelé (…) nous encourage à remettre le couvert… », car comme l’a dit le ministre des Sports par la bouche de son conseiller technique, Tankoano, « en si peu de temps, la Copa coca-cola est devenue l’un des plus grands moments sportifs pour la jeunesse burkinabè ». Invité en guest-star, le coach Etalons, Paul Put atteste que « le futur du football burkinabè se trouve ici » ! Déjà le directeur commercial et marketing de la SIDOBO/Brakina, Julien Zayro note avec fierté les fruits récoltés. « Notre joie est encore plus grande aujourd’hui avec la révélation des jeunes pousses qui intègrent les équipes de première division et les centres de formation », a-t-il conclu.