Le 7e Symposium sur l’audiovisuel et la prévention des risques professionnels de Ouagadougou (SYAPRO) se tiendra du 25 au 28 septembre prochain au Centre international de conférence de Ouaga-2000. En prélude à cette manifestation, les organisateurs ont rencontré les hommes des médias, le jeudi 20 septembre 2012. Les échanges avec les journalistes ont porté, entre autres, sur les raisons qui ont sous-tendu la création de ce symposium, ses objectifs et le budget.
« Communicateurs traditionnels et vulgarisation des concepts de prévention des risques professionnels en Afrique », c’est sous ce thème qu’est placé le 7e Symposium sur l’audiovisuel et la prévention des risques professionnels de Ouagadougou (SYAPRO). Organisée tous les trois (3) ans par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) du Burkina Faso, sous l’égide de l’Organisation internationale du travail, de l’Association internationale de la sécurité sociale, et l’Organisation mondiale de la santé, le SYAPRO est une rencontre sous-régionale et un cadre d’échange sur le rôle et la place de l’audiovisuel dans la prévention des risques professionnels. En rencontrant les journalistes, le jeudi 20 septembre 2012, la directrice générale de la CNSS, Somkinda Traoré, et son staff ont fait le point des préparatifs et déroulé les grands points des activités qui seront menées. Selon Mme Traoré, l’accident de travail et la maladie professionnelle influent fortement sur la production et la productivité des entreprises et de l’économie d’un pays. Et comme conséquences, a-t-elle poursuivi « Nos caisses de sécurité sociale dépensent chaque année, de fortes sommes pour la réparation des sinistres liés aux accidents de travail ». Pour illustrer ces propos, des chiffres ont été donnés. En effet, de 2008 à 2010, la CNSS du Burkina Faso a dépensé plus de 2 milliards 400 millions de francs CFA pour l’indemnisation de 4 797 personnes, victimes d’accidents de travail. Outre ces actions nationales, elle a précisé que des initiatives ont été développées au plan-sous régional, sous l’impulsion de l’Interafricaine de la prévention des risques professionnels pour contrer le fléau. « Face à cette situation, les différents Etats ont convenu de mettre en place des dispositifs pour la prévention de ces drames. C’est dans ce contexte que s’inscrit la tenue des éditions du SYAPRO », a-t-elle déclaré. Pour la présente édition, qui se tiendra dans la capitale burkinabè du 25 au 28 septembre 2012, les objectifs visés sont multiples. « Cette rencontre vise entre autres, à mettre en place des programmes destinés à asseoir, consolider et développer l’utilisation des techniques audiovisuelles », a indiqué Mme Somkinda Traoré. Environ 300 participants venant de 24 pays d’Afrique francophone et d’Europe prendront part à la rencontre. Le budget du SYAPRO 2012, selon ses organisateurs s’élève à 90 millions de F CFA supportés par la Caisse nationale de sécurité sociale, par l’Interafricaine de prévention des risques professionnels et l’Organisation internationale du travail. Le programme de cette rencontre « du donner et du recevoir » prévoit des activités dont un panel sur le thème central, des communications sur des sujets se rapportant à la promotion de la sécurité et santé au travail, à l’audiovisuel, à la communication et aux médias, des tables rondes, des concours de production audiovisuelle.
Mobiliser les communicateurs traditionnels
La patronne de la CNSS a assuré que cette rencontre concerne tous les travailleurs quelle qu’en soit leur activité professionnelle. Les défis de cette édition restent la mobilisation des communicateurs traditionnels qui, selon le coordonnateur du SYAPRO, Raphaël Dakissaga, jouent un rôle moteur dans la transmission des informations
dans les communautés, surtout marquées par l’analphabétisme. « Nous ne pouvons pas rester dans nos bureaux, décider de ce que nous allons faire dans les milieux traditionnels. Il fallait créer un cadre pour s’asseoir, afin que ceux qui interviennent de façon efficace déjà en milieu traditionnel, puisse nous dire comment ils peuvent aider à apporter les principes et les concepts de prévention dans ce milieu traditionnel. Et les communicateurs traditionnels peuvent nous accompagner dans cette sensibilisation », a-t-il justifié. Par ailleurs, la directrice générale de la CNSS a révélé que le SYAPRO, depuis sa création en 1994, a produit des retombées qui peuvent se résumer à l’organisation le 30 avril de chaque année, de la Journée africaine de la prévention dans tous les pays francophones d’Afrique, la création d’un centre de formation des contrôleurs de prévention à Dakar au Sénégal et l’institution
du « prix santé et sécurité au travail » aux éditions du FESPACO. Pour la réussite du 7e SYAPRO, Mme Traoré a sollicité l’accompagnement de la presse et de l’ensemble des Burkinabè.