Le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), en collaboration avec le Ministère de la santé et le Grand-Duché du Luxembourg, a organisé le jeudi 25 avril 2013, à Ouagadougou, un atelier de restitution des résultats de l’évaluation du projet de lutte contre les fistules obstétricales dans la région du Sahel.
Les fistules obstétricales constituent un problème de santé publique. Pour combattre ce fléau, le Burkina Faso a entrepris plusieurs actions dont le projet : « Appui au programme de lutte contre les fistules obstétricales pour l’amélioration de la sécurité humaine et du bien-être de la population de la région du Sahel », a indiqué le directeur général de la Santé et de la famille, Dr Djiguemdé Amédée Prosper. Pour la réalisation dudit projet, le « pays des Hommes intègres » a bénéficié du soutien du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) et de l’appui financier du Grand-Duché de Luxembourg. Le projet est estimé à 3 millions d’euros (environ 2 milliards de FCFA), selon Lyn Voegel, premier secrétaire à l’ambassade du Grand-Duché du Luxembourg au Burkina Faso. Pour le représentant-résident de l’UNFPA au Burkina Faso, Dr Mamadou Kanté, le projet (ayant pris fin en 2012), a « permis d’améliorer de façon significative, certains indicateurs ». Et cette rencontre du 25 avril dernier, avait pour objectif de présenter les résultats de l’évaluation finale du projet et de dégager les acquis et les insuffisances des actions menées, en vue de constituer une base qui servira de référence à d’autres projets. Au titre des résultats engrangés, M. Kanté a cité entres autres, la prise en charge de plus de 400 femmes victimes de fistules obstétricales avec un taux de succès d’environ 89%, la construction d’un bloc opératoire et l’équipement de matériel médico-technique des formations sanitaires de la région du Sahel. Le taux d’utilisation des méthodes contraceptives est passé de 14% en 2007 à 21% en 2011. Le taux d’assistance qualifiée à l’accouchement a connu une croissance allant de 26% en 2007 à 63% en 2011. Le représentant-résident de l’UNFPA au Burkina Faso a affirmé que grâce au programme, une aide financière a été accordée à plus de 200 femmes pour des activités génératrices de revenus.
Au cours de cette rencontre, les participants se sont aussi penchés sur l’« Evaluation des besoins des CHR/CHU/CMA pour la prise en charge des femmes victimes de fistules obstétricales », en vue de renforcer la mise en œuvre du programme national 2011-2015 de lutte contre les fistules obstétricales. 14 formations sanitaires de 11 régions du Burkina sont concernées par ce projet. Les résultats révèlent que la fistule obstétricale représente 2,68% de l’ensemble des complications obstétricales observées dans les régions concernées. Les séminaristes ont également mis en exergue le déficit de personnel qualifié et le manque de matériels adéquats dans ce domaine. Les Centres hospitaliers régionaux de Dori, Fada N’Gourma, Tenkodogo et les Centres hospitaliers universitaires de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso ont été jugés aptes à prendre en charge des cas de fistules obstétricales.