Le Programme d’appui aux parcs de l’entente (PAPE) a lancé techniquement, au plan national, sa composante 2, à Fada N’Gourma, le mardi 18 septembre 2012. C’est un projet de 30 mois, d’un montant de plus de 5,5 milliards de F CFA qui sera mis en œuvre par le Burkina Faso, le Bénin et le Niger.
L’efficacité dans la gestion du complexe écologique du W-Arly-Pendjari (WAP) constitue une des préoccupations majeures de trois pays de la sous-région ouest-africaine que sont le Burkina Faso, le Bénin et le Niger. En effet, la ville de Fada N’Gourma a servi de cadre, le 18 septembre 2012, pour le lancement technique national de la composante 2 de leur programme commun, dénommé Programme d’appui aux parcs de l’entente au Burkina Faso (PAPE).
C’est l’une des trois composantes que compte le programme. Elle est intitulé « interventions dans les aires protégées » et financée conjointement, par les Etats (Burkina, Bénin, Niger), le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), et l’Union européenne. Son coût global est de 5 milliards 511 millions 12 mille 106 FCFA avec un délai d’exécution de trente (30) mois (décembre 2011- juin 2014). Les acteurs ont indiqué que l’objectif visé dans cette composante est d’« assurer une gestion coordonnée plus efficace et viable des aires protégées et leurs ressources animales et végétales au niveau des institutions nationales du complexe WAP ».
A travers cette rencontre de Fada N’Gourma, les principaux acteurs et les partenaires ainsi que les autorités locales se sont approprié le contenu du programme. A en croire les intervenants, quatre stratégies seront appliquées dans le cadre de son exécution. Il s’agit du renforcement des capacités des institutions nationales et des populations, la promotion de la complémentarité et la synergie d’action avec les projets et programmes intervenant sur les lieux, la promotion de la communication des résultats et une collaboration plus marquée entre les mécanismes nationaux et sous-régionaux.
Les travaux de la rencontre qui ont fait office de démarrage des activités se sont déroulés en plénière sous forme d’exposés. Ces communications ont consisté essentiellement en une présentation du parc national d’Arly et de la Réserve de biosphère transfrontalière du W (RBT/W). Il y a eu également des échanges sur la gouvernance des aires protégées et du PAPE, de même que les procédures de gestion financière de ces aires.
Un partenariat exemplaire
Pour le directeur-pays adjoint du PNUD en charge du présent programme, Maleye Diop, ce partenariat entre l’Union européenne, le PNUD et les trois pays concernés est assez spécial. « C’est un partenariat à saluer, parce qu’il n’arrive pas très souvent de voir ces structures se mettre ensemble pour réaliser un projet », a-t-il relevé. Il a ajouté qu’une autre particularité du projet est qu’il concerne trois bureaux du PNUD. Par ailleurs, M. Diop a dit l’engagement de sa structure à accompagner particulièrement, le Burkina Faso dans ses actions de développement, car le pays a déjà fait des prouesses dans des partenariats avec sa structure.
Le représentant de l’Union européenne à la cérémonie, Pecheur Ronan, s’est pour sa part, intéressé à la bonne mise en œuvre du programme. « Nous voulons que les investissements soient bien faits et nous n’aurons pas le temps d’attendre ceux qui traîneront les pas », a-t-il insisté. Il a été soutenu dans sa position par le coordonnateur national du PAPE, Lamoussa Hébié, ainsi que par le haut-commissaire de la province du Gourma, Alfred Gouba qui a prononcé le discours d’ouverture de la cérémonie, en remplacement du gouverneur empêché.
Le complexe écologique WAP, selon les informations reçues, couvre une superficie de près de 31 000 Km2. La portion localisée au Burkina représente 36% de sa superficie totale et 40% de la superficie totale des aires protégées du Burkina.
Il est vu comme l’un des sites les plus importants de la conservation de la diversité biologique du pays. Les deux autres composantes du programme sont : « le renforcement du cadre institutionnel régional de la conservation des aires protégées » et « l’atténuation des pressions négatives exercées par les populations, avec un bilan coût-bénéfice positif favorable à celle-ci ».