Ouagadougou - Les cultures OGM dans le monde sont passées de 1,7 million d’hectares en 1996 à 170,3 millions d’hectares en 2012 avec une dominance des pays en voie de développement, selon une étude du Service international pour l’acquisition des applications de la Biotechnologie agricole (ISAAA), révélée à la presse burkinabè, le 30avril 2013 par Burkina Biotech Association (BBA).
Quinze ans après leur adoption, les superficies réservées aux cultures OGM dans le monde ont augmenté au centuple, passant de 1,7million d’hectares en 1996 à 170,3millions d’hectares en 2012, a indiqué à la presse, Dr Roger Zangré, membre de Burkina Biotech Association (BBA).
Durant cet intervalle de temps, les pays industrialisés ont évolué de 1,7 millions d’hectares à 81,8millions d’hectares (48%) tandis que les pays en voie de développement sont partis du néant à 88,5 millions d’hectares (52%), a précisé le chercheur.
Selon M. Zangré, en 2012, 20 des 28 pays ‘’biotech’’ sont en voie de développement, 8 d’entre eux figurent parmi les 10 premiers et 15 millions de petits cultivateurs ont semé des cultures OGM.
Parmi les pays en voie de développement, on distingue le Brésil, l’Afrique du Sud, l’Egypte, le Kenya, l’Uganda, le Nigeria et le Burkina Faso.
Prenant le cas spécifique du Burkina Faso, le conférencier a affirmé que le pays est à son cinquième année de commercialisation du coton BT commercial et que le niébé BT est en expérimentation.
Pour l’année 2012, le coton BT a engrangé 313.781 hectares sur une superficie totale de 615.796 hectares consacrée au coton dans son ensemble, a soutenu le chercheur.
Enumérant les avantages du coton BT pour le Burkina Faso, le président de BBA, Pr Alassane Séré, a indiqué un rendement de 19, 7%, une réduction de 6 à 2 pulvérisations, une économie d’eau de 76,320 millions de litres et un bénéfice potentiel en 2012 de 30 millions de dollars US.
De façon générale, M. Séré a déclaré que les cultures Biotech ont permis, entre autres, une augmentation des rendements et des gains monétaires, une sauvegarde de forêts et de la biodiversité par l’épargne du défrichement de nouvelles terres et une réduction des besoins en intrants.
Les deux chercheurs prévoient d’ici 2015, « une extension et une expansion » de nouvelles cultures OGM.
Chaque année depuis maintenant une décennie, Burkina Biotech Association se fait le relais de l’ISAAA pour présenter à l’ensemble de la presse, l’état des cultures génétiquement modifiées dans le monde.
Burkina Biotech Association est une organisation crée en 2004 par des chercheurs et des particuliers avec comme mission principale, de participer à la promotion de la biotechnologie et la maîtrise de la biosécurité au Burkina et en Afrique de l’Ouest.