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Hausse des prix au Burkina : Les syndicats veulent réagir « rapidement et fermement »
Publié le mercredi 1 mai 2013   |  Burkina24


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© aOuaga.com par K
Fête du travail : Marche des travailleurs du Burkina
Mercredi 1er mai 2013. Ouagadougou. et remis leur cahier de charges au gouvernement


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A l’occasion du 127e anniversaire du massacre des ouvriers de Chicago, ce 1er mai 2013, les travailleurs du Burkina, regroupés autour de leurs syndicats, ont marché et remis leur cahier de charges au gouvernement. Des actions de protestation contre l’augmentation récente ou annoncée des prix des produits de première nécessité sont annoncées pour les prochains jours.


La mobilisation était au rendez-vous ce 1er mai (Ph : b24)

Les travailleurs et les étudiants sont sortis nombreux ce 1er mai 2013 pour rallier la Bourse du Travail de Ouagadougou. Une marche pacifique ponctuée de slogans provocateurs a mené le millier de manifestants à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) afin de remettre le cahier de charges des syndicats au gouvernement, représenté ce jour par Vincent Zakané, ministre de la Fonction publique.

L’augmentation des prix

Mais en fait de cahier de charges, c’est plutôt un résumé des préoccupations du monde du travail et de la société burkinabè qui a été transmis au ministre. Mamadou Nama, porte-parole de l’Unité d’action syndicale (UAS), a expliqué, entre autres raisons, que la récente rencontre gouvernement/syndicats ayant pris du temps, les partenaires sociaux de l’Etat n’ont pas pu finaliser le document, qui sera transmis au gouvernement « dans les semaines à venir ».


Poignée de mains entre Vincent Zakané et Mamadou Nama après la remise du message des syndicats (Ph : B24)
Du reste, cela n’empêche pas d’avoir un aperçu général des problèmes des travailleurs. Mamadou Nama a évoqué la récente augmentation des prix de certains produits (la bouteille de gaz butane notamment qui passe de 4000 à 5000 F CFA) et les augmentations annoncées sur les produits de grande consommation (huile, farine de blé, sucre, etc.). Il a ensuite évoqué les libertés démocratiques et syndicales mises à mal, le développement de la corruption malgré les promesses, les travers du monde éducatif et les conditions de vie des étudiants.

Vincent Zakané : « La meilleure mère ne peut donner que ce qu’elle a »

Vincent Zakané a indiqué qu’il transmettra ce message à qui de droit. Interrogé cependant par la presse sur l’augmentation des prix des denrées alimentaires, le ministre de la Sécurité sociale a laissé entendre que « la meilleure mère ne peut donner que ce qu’elle a ».

Pour lui, la hausse du prix du gaz a été décidée par le gouvernement à son corps défendant. Il indique en effet que des « contraintes (liées à l’environnement international) nous y obligent ». Le ministre dit être « conscient » des conditions de vie des travailleurs, mais a appelé au dialogue afin de préserver la paix sociale.

Hausse des prix : des journées de protestation à venir

Les syndicats, pour ce qui les concerne, pensent à autre chose qu’au dialogue. Deux syndicats des enseignants du secondaire et du supérieur (SNESS et F-SYNTER) ont annoncé une grève de 24 heures suivie de manifestations le 10 mai prochain. « Les augmentations récentes ou annoncées des prix de produits de grande consommation (…) nous commandent de réagir fermement et rapidement », a déclaré l’UAS lors du meeting qui a suivi la marche.

A la question de Chryzogone Zougmoré, vice-président de la Coalition de lutte contre la vie chère, « allons-nous accepter un tel affront ? », un « non » tonitruant a ébranlé la Bourse du Travail. L’UAS a alors appelé les travailleurs à se tenir prêts et à se mobiliser pour « des journées de protestation qui seront programmées dans les jours à venir ».

Abdou ZOURE

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