Le ministre de la Jeunesse, de la Formation professionnelle et de l’Emploi, le Dr Basga Emile Dialla a rencontré, le lundi 29 avril 2013, la jeunesse de la région des Hauts-Bassins.
Cette rencontre a eu lieu dans la salle de conférence de ladite région et a eu pour objectif de recueillir les attentes et les aspirations des jeunes. Nombreuses personnalités en charge de la jeunesse et des leaders des mouvements et associations de jeunes ont pris part à ce conclave. En plus du ministre, on avait à la table d’honneur le maire de la commune de Bobo-Dioulasso, Salia Sanou ainsi que le SG du gouvernorat, Joachim Somda, représentant le gouverneur de la région.
La jeunesse occupe une part importante dans la population du Burkina Faso. Aussi, les autorités du pays « veulent placer cette tranche d’âge de la population au centre de processus de développement ».
Afin d’aider les jeunes à participer activement au processus de développement, le ministre de tutelle et son staff ont effectué le déplacement pour recueillir les attentes et les aspirations de ces derniers. Cette rencontre a consisté à un échange direct sans « tabou » ni « langue du bois ». Ils étaient nombreux, ces leaders des mouvements et associations de jeunes qui y ont pris part et n’ont pas manqué d’exprimer pour quoi ils ont été conviés.
Les jeunes, par la voix du président du Conseil régional des jeunes des Hauts-Bassins, Drissa Guiré, ont apprécié la tenue de ce conclave, car pour eux, cela « témoigne de la volonté du gouvernement d’œuvrer fortement pour l’épanouissement de cette classe sociale ». Aussi, ajoute-t-il, « c’est l’occasion pour la jeunesse des Hauts-Bassins d’exprimer clairement ses préoccupations, dont la prise en compte leur permettra de s’affirmer et de s’assumer ».
Mais, pour le président, les attentes des jeunes sont nombreuses et pressantes, ce qui constitue un obstacle à l’épanouissement de la jeunesse. Selon lui, leurs préoccupations sont nombreuses et s’articulent autour de plusieurs ordres (professionnel, social, économique, politique…). Aussi, ils déplorent l’insuffisance des fonds d’accompagnement des jeunes dans les réalisations de leurs projets ; la lenteur dans le déblocage des fonds qui leur sont destinés et des difficultés pour tous les jeunes à bénéficier de ces fondss. Par ailleurs, les jeunes des Hauts-Bassins se sont engagés à accompagner le ministre dans l’atteinte des ses objectifs qui sont de « voir une jeunesse autonome et épanouie ».
Pour le ministre, cette rencontre a plusieurs volets : présenter la vision du ministère aux jeunes ; ensuite, leur étaler les acquis du ministère, les perspectives et les chantiers à court et long termes et enfin recueillir les préoccupations des jeunes. « C’est une rencontre directe, à bâton rompu sans langue de bois. Elle nous permettra de recueillir leurs doléances et à travers ceci, nous essayerons de faire de notre mieux pour les satisfaire » a précisé le ministre. Il a, par ailleurs, annoncé que des projets à court termes existent déjà et il ne reste qu’à les lancer afin de booster l’employabilité des jeunes.
Selon le ministre, trois axes sont primordiaux dans la réussite des engagements pris en vue d’œuvrer pour l’autonomisation et l’épanouissement de la jeunesse. Ce sont entre autres, la « bonne gouvernance » et le « management participative ». Pour le premier, il s’agit de faire en sorte que les fonds alloués à la jeunesse arrivent à destination. « C’est un ministère qui reçoit beaucoup de ressources, il faut qu’elles aillent à destination ». Pour le second, il s’agira pour les jeunes d’être regardant sur les fonds qui leur sont alloués. Pour ce faire, il les a exhortés à ne pas hésiter à dénoncer les pratiques d’escroqueries ou de rackettes pendant les demandes des fonds qui leur sont destinés. « Tous les jeunes qui remplissent les conditions doivent en bénéficier s’ils existent ». Il leur a, à cet effet laissé ses coordonnées afin qu’ils puissent au moment opportun monter les dossiers.
Les structures d’accompagnement des jeunes (PSCE, FASI, FAIJ, FAFPA…), sont selon le ministre en réorganisation et seront bientôt disponibles.
Le ministre a pris acte des doléances des jeunes, mais il a souhaité que ces demandes soient consignées dans un document qu’ils déposeront au ministère pour permettre un suivi rigoureux .