La rencontre des membres de la Communauté africaine de pratiques sur la gestion axée sur les résultats de développement a pris fin le vendredi 26 avril 2013. Elle a permis aux participants de dégager des pistes pour l’intégration des populations et des économies.
Les rideaux des travaux sur l’intégration des économies sous-régionales de la Communauté africaine de pratiques sur la gestion axée sur les résultats (AFCOP) sont tombés le vendredi 26 avril 2013 à Ouagadougou. En quatre jours d’échanges des leaders du monde politique, de la société civile et ceux des affaires des pays de l’UEMOA et de la Mauritanie ont planché sur les difficultés qui freinent l’essor économique de l’Afrique. Aussi ont-ils dégagé des pistes afin de lever les obstacles liés à l’intégration des populations ouest-africaines, véritable levier du développement des pays. Ils ont travaillé sur plusieurs thèmes : la gestion axée sur les résultats, les politiques régionales-clés de l’initiative pour les résultats en Afrique (AFRICAR), la mobilisation des acteurs pour l’intégration régionale et sur l’approche multiniveaux de l’atteinte des résultats de développement avec AFRICAR. Selon le co-président de la communauté régionale UEMOA des praticiens de la gestion axée sur les résultats, Maïga Mahamadou Zibo, une charte dressant les principes auxquels les leaders sont attachés a été adoptée. Ce document précise que les membres de l’AFCOP ambitionnent de contribuer à la transformation de l’Afrique, en soutenant les réformes institutionnelles pour un changement durable sur le continent avec un point d’honneur accordé à l’intégration régionale. Ainsi, cette initiative vise à renforcer les systèmes de gestion du secteur public pour favoriser le développement d’Etats capables, d’institutions pour une meilleure prestation des services et la convergence régionale pour améliorer l’intégration. En outre, des cellules ont été installées dans la plupart des pays participants avec des plateformes spécialisées. Ceux-ci doivent travailler à renforcer les capacités en matière de Gestion axée sur les résultats de développement (GRD), à rapprocher les décideurs politiques des expériences partagées en matière de GRD, à créer des synergies entre les Etats de l’UEMOA autour de la question de l’atteinte des résultats. Ils doivent, également, influencer les processus des politiques-clés, afin d’atteindre les résultats escomptés à travers le plaidoyer, l’impulsion, le contrôle parlementaire et un dialogue accru et instaurer une culture de la prise de décision fondée sur la performance. «Pour l’intégration, il y a trois secteurs qui ont été identifiés. Il s’agit de la réforme dans la gestion des finances publiques avec l’harmonisation des concepts. Il y a la facilitation du commerce et l’assainissement du climat des affaires. Il y a beaucoup d’obstacles et de difficultés, lorsque nous voulons faire des affaires, alors que l’UEMOA dit que nous pouvons nous installer indistinctement dans chaque pays, pour faire des affaires. Ce sont ces secteurs que nous avons identifiés sur lesquels nous allons travailler sur des plans d’action de retour dans nos pays en collaboration avec l’UEMOA et l’AFCOP régionale», a affirmé le coprésident Maïga. Le président de l’AFCOP, section du Burkina Faso, Evence Eymard Kabré souhaite qu’au-delà des décisions prises par les leaders politiques africains, les résultats soient perceptibles sur le terrain. «C’est aux autorités de porter ce concept le plus haut possible que dans tous les secteurs publics, pour cet outil puisse être utilisé dans la planification. Avec ce concept, nous pouvons vraiment tendre vers l’émergence que les populations souhaitent», a-t-il confié. Les travaux se sont déroulés du 23 au 26 avril 2013.
