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Sidwaya N° 7407 du 30/4/2013

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Visite du président du Faso en Côte d’Ivoire : Relations bilatérales, crises malienne et togolaise au menu
Publié le mardi 30 avril 2013   |  Sidwaya


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© Sidwaya par DR
Visite du president en Cote d`Ivoire: Le chef de l`Etat, Blaise Compaoré et son homologue ivoirien, Alassane Ouattara


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Le président du Faso, Blaise Compaoré, a effectué, du 28 au 29 avril 2013, une visite d’amitié et de travail en République de Côte d’Ivoire. Outre les relations entre les deux pays, d’autres questions dignes d’intérêt pour la sous-région ont été abordées, à l’abri des regards indiscrets des journalistes.

Arrivé à Yamoussoukro, dans l’après-midi du dimanche 28 avril 2013, le président du Faso, Blaise Compaoré, s’est tout de suite entretenu avec son homologue ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, qui du reste l’a chaleureusement accueilli. Rien n’a filtré de cette entrevue qui s’est déroulée au pied-à-terre du chef de l’Etat, sis dans le vaste domaine présidentiel, en plein cœur de la capitale politique ivoirienne.

Mais les relations entre les deux pays ont été certainement au centre des échanges, puisque le communiqué de la Direction de la communication de la Présidence du Faso faisait état du passage en revue du Traité d’amitié et de coopération (TAC). Cet accord a été signé le 29 juillet 2008 entre les deux Etats, sous l’ère de l’ex-président, Laurent Gbagbo. Membre de la délégation présidentielle, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibril Bassolé, a confirmé que les deux présidents ont planché sur la coopération bilatérale. « Le sommet des chefs d’Etat, dans le cadre du traité d’amitié et de coopération, se tiendra très probablement dans la dernière quinzaine du mois de juillet. Le ministre des Affaires étrangères de Côte d’Ivoire, Charles Koffi Diby et moi-même, avons passé en revue les différents points de l’ordre du jour de ce sommet. Il est prévu que nous puissions le finaliser dans les jours à venir, avant que les chefs d’Etat ne se rencontrent », a-t-il rapporté.

Au sujet de la mise en œuvre du TAC, une réunion des ministres des Affaires étrangères des deux pays avait eu lieu, le jeudi 25 avril 2013 à Bobo-Dioulasso, et des « avancées » avaient été notées dans la réalisation de l’autoroute reliant Yamoussoukro à Ouagadougou, en témoigne le lancement des études de faisabilité. L’effectivité de la coopération énergétique ivoiro-burkinabè avait été également relevée, avec, à la clé, l’approvisionnement régulier du réseau électrique burkinabè à hauteur d’une cinquantaine de mégawatts. Aussi avait-il été question du démarrage prochain des travaux de réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Ouagadougou et son extension dans le cadre de la boucle ferroviaire.

Echanges autour des crises malienne et togolaise

La coopération bilatérale n’a pas été le seul sujet à l’ordre du jour du séjour du chef de l’Etat burkinabè en Côte d’Ivoire. Au deuxième et dernier jour de sa visite, le lundi 29 avril, le président du Faso a reçu, aux environs de 10 heures, l’opposant historique togolais, Gilchrist Olympio, dont la présence à Yamoussoukro a fortement intrigué les journalistes.

D’ailleurs, il leur a été notifié que la presse n’était pas conviée à cette audience.
Les deux personnalités ont-elles tablé sur la situation sociopolitique plus ou moins tendue au Togo ? « Très certainement. Vous savez que le président du Faso a été facilitateur dans le dialogue intertogolais qui a abouti à l’adoption de l’accord global de paix », a répondu le chef de la diplomatie burkinabè. Après avoir passé près d’une heure avec l’opposant togolais, Blaise Compaoré a mis le cap sur le palais présidentiel de Yamoussoukro, à quelques jets de pierre, à midi tapantes.

Il a été rejoint par ses homologues de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara et du Togo, Faure Gnassingbé, qui venait de débarquer à Yamoussokro pour la circonstance. Les Chefs d’Etat ivoirien et togolais sont respectivement présidents en exercice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine(UEMOA). Ensemble, les trois dirigeants, comme prévu, ont planché sur des questions d’intérêt pour la sous-région, durant plus de trois heures. Et à l’issue des réflexions, aucun président ne s’est adressé à la presse, qui espérait en avoir la quintessence. Qu’en a-t-il été des échanges présidentiels ? A-t-on parlé de la crise malienne, qui demeure une préoccupation pour la sous-région ?

Les réponses à ces questions ont été apportées par le ministre Djibril Bassolé. « Il s’agissait, en réalité, d’une rencontre informelle pour passer en revue les grandes questions relatives à la paix et à la stabilité dans la sous région. Naturellement, un certain nombre de recommandations ont été faites, dans le sens de bien tenir les processus électoraux, qui quelque fois donnent lieu à des tensions et à des incompréhensions entre les parties », a-t-il soutenu. Et de révéler : « Ce sont des recommandations d’ordre général. Les chefs d’Etat ont pris d’ailleurs un certain nombre de recommandations que les organisations sous-régionales prévoient, à savoir que dans les processus électoraux, un certain nombre de mesures préventives soient prises. Au-delà de ces recommandations formelles, il y a les contacts qui sont extrêmement importants avec les parties qui, souvent, sont en désaccord sur un certain nombre de questions. Et il est prévu que les présidents en exercice de la CEDEAO et de l’UEMOA puissent, en temps opportun, échanger avec les différents protagonistes ».

Le ministre Bassolé est revenu sur la situation politique au Togo en ces termes : « (….) Le processus togolais a retenu l’attention des trois chefs d’Etat, qui l’ont passé en revue et qui ont recommandé un certain nombre de mesures pratiques visant à rassurer les opinions, et à calmer le climat social, de manière à ce que le Togo puisse aller à des élections législatives apaisées ».

Kader Patrick KARANTAO
De retour de Yamoussokro

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