Kombissiri - La direction provinciale de l’action sociale et de la solidarité nationale (DPASSN) du Bazèga en collaboration avec les districts sanitaires de Kombissiri et de Saponé et les organisations à base communautaires (OBC) a organisé, du 8 au 18 avril 2013, une campagne spécifique d’information et de sensibilisation sur les possibilités de réparations des séquelles de l’excision à travers la province.
Susciter d’une part la prise de conscience des populations sur les méfaits de l’excision et les informer sur les possibilités de prise en charge des séquelles de cette pratique d’autre part, tel était l’objectif de cette campagne menée à travers la province.
En effet, la lutte contre la pratique de l’excision constitue toujours une priorité pour le gouvernement du Burkina Faso et l’ensemble des acteurs car elle demeure une réalité dans nos cités malgré les multiples actions de lutte. Pratiquée depuis belle lurette, l’excision provoque sur les victimes des séquelles de plusieurs ordres rendant ainsi la vie sexuelle de la femme souvent très difficile (incapacité de rétention d’urines, douleurs pendant les rapports sexuels, accouchements difficiles, etc.).
Dans l’optique de venir à bout de cette pratique et dans le souci de soulager les souffrances des femmes, le gouvernement a pris l’engagement de procéder à la réparation des séquelles dues à l’excision depuis quelques temps. Ainsi le secrétariat permanent du conseil national de lutte contre la pratique de l’excision (SP/CNLPE) a initié une campagne spécifique d’information et de sensibilisation sur les possibilités de réparation des séquelles de l’excision dans certaines provinces du pays dont le Bazèga.
Organisée par la DPASSN du Bazèga en collaboration avec les districts sanitaires de Kombissiri et de Saponé et 4 organisations à base communautaire (OBC), la campagne spécifique d’information et de sensibilisation sur les possibilités de réparation des séquelles de l’excision s’est déroulée à travers la réalisation de plusieurs activités à savoir des émissions radio, des spots publicitaires, des animations de stands dans les grands marchés de Kombissiri, Doulougou, Gaongo, Kayao et de Toécé, des animations dans les CSPS et les établissements secondaires.
Selon les responsables de la DPASSN du Bazèga, la réalisation des activités de cette campagne spécifique qui a touché plus de 4200 personnes a enregistré des aspects positifs ainsi que quelques difficultés rencontrées au nombre desquelles, le délai très bref imparti à la réalisation des activités de la campagne, le nombre limité des boîtes à image, l’incohérence entre la fiche technique et le budget qui ne permet pas l’implication de tous les acteurs prévus pour les activités programmées et l’insuffisance des gadgets pour les activités spécifiques comme les animations de stands.
Pour les responsables de la DPASSN du Bazèga, cette campagne spécifique qui doit être pérennisée, a permis de convaincre les populations de la possibilité de trouver une solution aux difficultés engendrées par cette pratique.
