Elu en session extraordinaire par les 95 conseillers municipaux que compte le Conseil municipal de Yako, le 7 janvier 2013, Amado Sanfo a été officiellement installé dans ses fonctions de maire le 20 avril 2013. Au regard de la mobilisation des populations et des personnalités natives de la commune, de presque toutes les chapelles politiques, l’on peut affirmer que l’unanimité s’est faite sur le choix de ce personnage bien connu de la cité de Naba Yelkouni. El Hadj Boukary Sankara, président de l’OTRAF, était le parrain.
Il a figuré dans tous les mandats du Conseil municipal de Yako depuis 1995. Pendant dix ans, il fut 1er Adjoint au maire. Il a travaillé respectivement avec les anciens maires Hamidou Sinon, Kouka Edouard Nanema et Rémi Zaba. C’est ce cadre du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) au niveau de la province du Passoré qui a été choisi par les autres élus locaux pour prendre en main les questions du développement local. Lui, c’est Amado Sanfo, plus connu sous le sobriquet de ‘’Patassé’’. Pour l’occasion, il aura bénéficié de la présence de plusieurs personnalités dont les députés Bénéwendé Stanislas Sankara, Halidou Sanfo et Fatou Diendéré/Diallo, le Général de brigade Gilbert Diendéré, les trois anciens maires de Yako, l’avocat Me Benoit Sawadogo, les opérateurs économiques du Passoré, des délégations de Bobo-Dioulasso et de Ouagadougou, l’importante communauté Yarga, et bien d’autres anonymes ont fait le déplacement du jour pour être témoins de cet événement. Quant aux populations, le dispositif de dix tentes n’a pas suffi à les contenir, tant elles étaient nombreuses. Dans la mémoire dans cette cité, rare d’événements ont réuni tant de monde, a confessé un dinosaure de la politique locale. Dans cette atmosphère populaire et festive, ployant par moment sous les décibels des artistes traditionnels et moderne l’on n’attend que l’acte d’installation par le haut-commissaire de la province, Aboubacar N. Traoré. Puis, à 10h47, le décor est planté. « Elu en session extraordinaire par les 95 conseillers municipaux du Conseil municipal de Yako à la Maison des Jeunes, le 7 janvier 2013, je vous déclare, Amado Sanfo, installé dans vos fonctions de maire », a prononcé le 1er responsable de la province. Tonnerre d’acclamations du public. L’écharpe portée, le 1er citoyen de la commune de Yako pouvait dès lors décliner les grands axes de son action.
L’épanouissement des populations
Au plan politique social, Amado Sanfo entend mettre l’accent sur ‘’la collégialité à travers une synergie dans l’action municipale et sur la communication de proximité’’. Un cadre formel de concertation avec les groupements et organisations de la société civile sera créé. De même, l’éducation, la santé, l’approvisionnement en eau potable, le sport et la culture bénéficieront d’une attention particulière. Au plan économique, des conditions de l’essor des activités commerciales seront créées à travers la réhabilitation des voies d’accès à la gare routière et au marché récemment rénové, la réalisation du marché de bétail et du comptoir d’achat des fruits et légumes, le tout en concertation avec les acteurs concernés. Au plan environnemental, des actions vigoureuses seront engagées au regard de la position géographique de la ville : amélioration des indicateurs de l’assainissement et de l’accès à l’eau potable, le drainage des eaux pluviales et la gestion des ordures ménagères et autres déchets plastiques. Au plan de la coopération décentralisée, le renforcement des relations avec les partenaires classiques sera placé dans l’agenda du Conseil municipal.
Le 4e maire de Yako, en quatre renouvellements du Conseil municipal, a également exprimé sa reconnaissance aux populations, à son parti et à l’ensemble du Conseil municipal qui l’a élu. Il a aussi rendu "hommage au Conseil municipal sortant" avant de déclarer qu’il placera son mandat "sous le signe de la collégialité, de l’élargissement et du renforcement des acquis". Car, a-t-il clamé, c’est "une équipe qui a le devoir d’organiser le développement local dans la commune de Yako et de travailler à produire les transformations nécessaires à l’épanouissement des 88 000 âmes qui peuplent notre cité". Maintenant qu’il a toutes les cartes en main, Amado Sanfo sera surveillé comme de l’huile sur le feu, tant les attentes sont énormes et les défis gigantesques dans une cité réputée difficile. L’espoir est donc permis, même si "c’est au pied du mur que l’on reconnaît le vrai maçon". Bon vent donc au nouveau Conseil municipal. En rappel, le Conseil municipal est issu de quatre formations politiques : CDP : 68 conseillers, UNIR/PS : 23 conseillers, PDP/PS : 02 conseillers, RDS : 02 conseillers.
